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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
22 novembre 2014

L'Italie aussi

Vous êtes au courant? Fenandel chantait: "Félicie aussi", et j'ai envie de chanter: "L'Italie aussi". Cela vous étonne? C'est parce que vous ne savez pas que le jeudi soir 20 novembre, un jeune homme nommé Alessandro Rosi a été l'invité de l'émission Métroplis émise par Roma Uno, pour tout nous expliquer au sujet des problèmes auxquels sont confrontés les banlieues romaines. Ils ont des problèmes de banlieues, eux aussi? Et oui, et ces problèmes ressemblent aux nôtres. C'est pour cela qu'Alessandro, Sandro pour les intimes, a tout expliqué bien comme il faut, c'est à dire comme quelqu'un qui domine son sujet. Il parlait tellement bien que personne, même pas moi, ne pouvait mettre en doute ce qu'il disait si bien, comme quelqu'un qui sait tout très bien.

Entre autres choses, Sandro a parlé de ces jeunes immigrés dont tous les habitants des banlieues romaines n'apprécient pas le voisinage. Ces jeunes ont besoin d'aide, a-t-il déclaré, ce dont je ne doute absolument pas. Et je déclare une fois de plus qu'il faudrait apprendre à éviter les problèmes en les traitant en amont, au lieu de les nier avant, pendant et après. Et ça, le brave Sandro a oublié de le dire. Il a préféré dénoncer le fait que certains instrumentalisent cette situation. Quel brave garçon qui sait tout! Car il répondait à tout, sur le ton de celui qui sait tout. Toutefois, il me semble très facile de se faire passer pour le bon Samaritain, en prétendant sur un ton plein de suffisance qu'il y a des méchants qui sont méchants d'être dérangés par des gens qui les dérangent. C'est même un peu trop facile pour être honnête, quand on ne se trouve pas dans la situation de ceux qui sont dérangés. Pour ma part, une fois de plus, je souhaite qu'on agisse de manière à supprimer les problèmes à la source et que, pour cela, on en étudie les causes afin de les traiter, au lieu de traiter les symptômes au coup par coup, à partir des opinions des uns et des autres, au lieu d'agir efficacement en fonction de ce qu'est la réalité. Naturellement, cela a un coût, et ce coût doit être calculé et annoncé à l'avance, de manière à permettre au citoyen de choisir démocratiquement. Mais le bon Samaritain Sandro ne nous a pas dit combien aider comme il le souhaite ces jeunes immigrés et ceux à venir va coûter à chaque Italien. Il a également oublié de dire avec combien d'argent il est prêt, lui, à vivre pour aider efficacement à régler ces problèmes. C'est sans doute un adepte du "faut qu'on" et du "y a qu'à".

Je refuse de croire que des gens qui, comme Sandro, en Italie, ou d'autres en France et partout, font les beaux à la télévision en se faisant passer pour de braves gens qui disent qu'il faut faire le bien et dénoncent les méchants, soient des crapules qui se servent plus de la cause qu'ils ne la servent, ou des crétins qui n'y comprennent rien. Je refuse de croire cela, mais puisque ces gens ne sont ni des crapules, ni des crétins, que sont-ils?

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte  

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