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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
4 février 2015

Loi de Dieu, loi des hommes

Vous êtes au courant? Des gens affirment que la loi de Dieu est au-dessus de la loi des hommes. A mon avis, pour dire ça, il faut être croyant. Et j'ai beau être un pauvre con de Régis qui s'appelle vraiment Régis, je comprends que c'est normal pour un croyant, puisque, pour le croyant, Dieu est au-dessus de tout, ainsi que ce qui en émane. Oui, mais de quel Dieu s'agit-il? Pas du mien, puisque je n'en ai pas, et ceux qui en ont un, n'ont pas tous le même. Pire encore, il y en a qui ont le même Dieu, mais pas la même loi de Dieu, parce qu'ils n'ont pas la même religion, bien qu'ayant le même Dieu. Reconnaissez qu'il n'est pas facile de s'y retrouver. D'autant plus que chaque croyant nous dira que c'est la loi de son Dieu à lui qui est au-dessus des autres, et qu'avec plusieurs religions pour chaque Dieu, nous avons un nombre de lois de Dieu contradictoires. Et chacun nous dira que c'est sa loi de Dieu à lui, qu'il faut respecter, même quand il a le même Dieu qu'un autre, sans avoir la même religion. Vous arrivez à suivre? Pas moi. Comme, en plus, ce qui est sacrilège ou interdit dans une religion ne l'est pas dans une autre, si chacun ces croyants insiste pour nous imposer sa loi de Dieu, nous partons tout droit vers de nouvelles guerres de religions d'une barbarie moyenâgeuse indescriptible, qu'aucun Dieu digne de ce nom, existant ou inexistant, ne peut approuver.

Même celui qui n'est pas très malin, grâce aux explications magistrales que je vous offre gratuitement plus haut, comprend qu'imposer une prétendue loi de Dieu n'est ni bien malin, ni bien honnête, et ne peut conduire qu'aux pires catastrophes, car personne n'a à accepter la loi de Dieu de l'autre. Alors, que cela plaise, ou pas, il ne reste qu'une voie possible: celle de la démocratie. Ainsi, la loi des hommes qui la choisissent en passant par les urnes, est le produit de la volonté d'un peuple qui se compose de millions d'individus ayant des dieux différents, et des religions différentes, donc des lois de Dieu différentes, elle est la loi de tous. La loi des hommes ainsi choisie, est l'unique possibilité qui s'offre à nous pour faire vivre ensemble et en paix, toutes ces entités, toutes ces croyances et incroyances divergentes. Autrement, encore une fois, c'est la guerre civile qui nous guette.

La démocratie finit hélas par poser un problème au démocrate radical que je suis, et à l'humaniste que je veux être. Il est bien évident qu'à force d'accueillir sur notre sol des gens pour lesquels les valeurs démocratiques sont à combattre au nom de leur loi de Dieu, ils finiront par être plus nombreux, surtout si ces gens font plus d'enfants que les autres. Ce que j'exprime là n'est pas du racisme, de la xénophobie, c'est une simple question d'arithmétique. Alors, que faut-il faire? Continuer à recevoir ces malheureux qui viennent chez nous en espérant y trouver une vie meilleure, que nous ne pouvons pas toujours leur offrir, ou les repousser à grands coups de mitraillettes, pour éviter que, dans quelques générations, leur descendants, devenus avec le temps majoritaires, usent de la démocratie que nous avons eu tant de mal à construire, pour prendre le pouvoir afin de la supprimer, cette démocratie à laquelle je tiens tant? Cruel dilemme, grave question. Je n'ai pas la réponse, mais j'ose la poser, cette question, car à force de ne pas poser des questions qui font peur, on tourne le dos à la réalité et, comme j'aime l'exprimer, à force de tourner le dos à la réalité, elle finit par vous donner des coups de pieds au cul. Je sais ce que certain diront de moi juste parce que je pose cette question. Je sais de quoi vont me traiter tous ces gens qui feront exprès de ne pas comprendre mes intentions, mais, au cas où ils ne le sauraient pas, les mitraillettes ont déjà parlé. Celle de gens issus de l'immigration, et celles des forces de l'ordre.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte                                    

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