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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
31 janvier 2015

Et pan!

Vous êtes au courant? D'après Bigard, il y a un drôle d'oiseau qui fait la roue tandis que la femelle le regarde, puis, quand elle n'en peut plus, il passe derrière, et pan! D'où son nom. Or, il n'y a pas très longtemps, j'ai entendu parlé d'un syndicaliste qui s'appelle Lepaon, et dont le nom se prononce comme celui de l'oiseau, le paon, duquel nous parle si bien Bigard avec cette délicatesse qui le caractérise. Vous vous en doutez, je ne me permettrai jamais d'établir un parallèle entre la paon de Bigard et le syndicaliste Lepaon. Je ne prétendrai jamais, par exemple, que Lepaon fait la roue devant les camarades syndiqués et les camarades citoyens pas syndiqués, en prononçant de beaux discours, puis qu'il passe derrière après les avoir charmés, pour leur faire ce que le paon fait à sa femelle. Ce serait d'une grossièreté insultante impardonnable qu'on ne me pardonnerait pas, et qu'on aurait raison de ne pas me pardonner. Et, vous vous en doutez encore, je ne prétendrai pas plus que toutes sortes de politicards qui ne sont pas des paons et ne se nomment pas Lepaon font la même chose aux camarades citoyens qui les écoutent béatement, avant de se laisser faire ce que la femelle du paon se laisse faire par son séduisant mâle. Non, je n'oserai jamais faire cela, mais je vais faire un proposition, après avoir présenté un petit bilan.

Donc, sans faire aucun parallèle de mauvais goût, je rappèle tout de même qu'après avoir séduit les camarades syndiqués en promettant de se dévouer corps et âme pour défendre le pauvre camarade travailleur opprimé par les classes dirigeantes qui vivent dans le luxe sur le compte du pauvre camarade travailleur opprimé, le camarade Lepaon a gravi les échelons du syndicalisme de si belle manière, qu'il devint le président d'une des centrales syndicales les plus préstigieuses, qui défend prestigieusement les camarades travailleurs opprimés. Et c'est ainsi qu'on lui offirt un salaire de ministre et un appartement royal, dans lequel on sacrifia une vraie petite fortune pour effectuer des travaux qui n'avaient aucune raison d'être, si ce n'est de satisfaire l'auguste personnage qu'est le patron d'une centrale syndicale aussi prestigieuse. Naturellement, nous savons très bien que des militants entièrement dévoués à la cause de leur parit politique et à celle des pauvres de ce monde reçoivent, eux aussi, des gratifications extrèmement gratifiantes, et vivent dans des logement de fonction d'un luxe qui n'a d'égal que le dévouement de ces personnes dévoués, qui se dévouent d'une manière tout aussi désintéressées qu'un Lepaon. Evidemment, tout cela est financé avec les cotisations des adhérents et nos impôts.

Je rappelle, une fois encore, que les syndicats allemands sont financés uniquement avec les cotisations des adhérents, tandis qu'en France et dans d'autres pays, ils le sont certes avec ces mêmes cotisations, mais que, en plus, nous payons des impôts pour remplir leurs caisses, y compris si nous ne sommes pas d'accord avec ce qu'ils font, ce qui peut donner à certains l'impression de faire comme la femelle du paon. Je propose donc, une fois de plus, que les syndicats et les partis politiques soient financés uniquement par les cotisations des adhérents. Ensuite, pour éviter les magouilles, il serait totalement interdit de faire le moindre cadeau à un syndicaliste, à un syndicat, ou à un partit politique, et pas davantage à quelqu'un qui fait de la politque d'une manière officielle. Et puis, chaque adhérent n'aurait le droit de prendre qu'une carte dans un parti politique, et qu'une carte dans un syndicat. De sucroit, le montant de la cotisation serait fixé par la loi, et serait le même pour tous. Il va sans dire que la carte d'adhérent, dans un cas comme dans l'autre, devrait être réglée par chèque. Il serait alors beaucoup plus difficile d'utiliser notre argent malhonnêtement, et nous ferions certainement de grosses économies.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte                

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