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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
16 février 2018

Il fait froid

Vous êtes au courant? Tous les ans c'est pareils, et depuis longtemps, puisque l'abbé Pierre à fait parler de lui dans les années cinquante, en volant au secours des gens qui dormaient dans la rue par un froid glacial. Il ne faudrait pas croire pour autant que le phénomène était nouveau lorsqu'on commença à entendre parler de l'abbé Pierre, et force est de constater qu'il n'y a rien de changé dans ce domaine, si ce n'est en pire. Car non seulement les immigrés qui nous pleuvent dessus crèvent de faim et de froid dans la rue, ce qui est intolérable mais compréhensible étant donnée la nature anarchique du phénomène, mais des enfants du pays, nés dans ce pays, dont les parents et arrière-grands-parents travaillèrent à sa construction et sacrifièrent parfois jusqu'à leur vie pour la France, quelques uns ayant même eu des ancêtres dans ce pays depuis Vercingétorix, crèvent de faim et de froid dans la rue comme des chiens abandonnés, eux aussi.

Tout cela malgrè le dévouement des bénévoles qui font ce qu'il peuvent pour aider ces malheureux. Oui, car quoi qu'on fasse, ça ne suffit pas, et ça ne suffira jamais. Vous me trouvez pessimiste? Moi, je dirai plutôt que je suis lucide et grâce à ce qui suit, vous allez certainement comprendre pourquoi. Figurez-vous que, l'autre soir, un monsieur dévoué qui se dévoue incontestablement avec dévouement pour secourir les malheureux sans abri, a déclaré dans mon téléviseur en compagnie d'un médecin qui participait à l'émission, qu'il faut accueillir ces gens dans les locaux publics inoccupés, et mettre les places disponibles dans les hopitaux à leur disposition. Mais que comme cela coûte inévitablement de l'argent, il faut que l'Etat paye ce qu'il faut. Je veux bien, moi, parce qu'il est inhumain de laisser des humains dans la rue dans des conditions pareilles, mais si l'Etat paye, combien cela va-t-il nous coûter, à vous et à moi, et une fois qu'on aura fait cela, notre société cessera-t-elle de produire de nouveau clochards qui se trouveront à la rue, et l'Afrique, tout comme d'autres régions du monde, cessera-t-elle de déverser son trop plein de malheureux chez nous? Je suppose que vous commencer à voir pourquoi je déclare que quoi qu'on fasse, ça ne suffira jamais. N'est-ce pas? 

J'ai une idée!!! Faisons de l'Afrique un merveilleux paradis! Ainsi, les Africains resteront-ils chez eux pour vivre dans ce merveilleux paradis au lieu de venir mourir de faim et de froid sur nos trottoirs, et nous pourrons envoyer nos misérables vivre dans ce paradis, au lieu de les laisser mourir de faim et de froid sur nos trottoirs. C'est pas une bonne idée, ça? Et nous pourrions même leur envoyer des pas misérables, comme vous et moi. Si l'Afrique devient un vrai paradis, je vous promets que je serai un des premiers à courir pour m'installer là-bas. Oui, mais avec la population africaine qui va déjà doubler tous les vingt ans, plus nos malheureux et nos pas malheureux qui s'y installeront, le merveilleux paradis risque de ne pas durer longtemps, et la surpopulation devrait rapidement venir à bout du paradis et de son milieu, au point de faire un enfer de ce continent. Et puis, ce merveilleux paradis, que ce soit ici, ou là-bas, ou ailleurs, comment le crée-t-on? Il ne suffit pas d'apporter un bol de soupe et des couvertures à ceux qui ont faim et froid et de leur ouvrir quelques portes. Le faire mérite des louanges, certes, mais ne résoud rien. Quant à dire que c'est l'Etat qui doit payer, où l'Etat peut-il trouver l'argent, si ce n'est directement, ou indirectement, dans nos poches? C'est pourquoi il serait plus avisé et plus honnête de dire que nous devons payer, et préciser combien chacun de nous est prêt à payer tout au long de sa vie, pour que plus personne ne dorme et ne meure de faim dans la rue. Et avec tous les malheureux du monde entier qui viendraient chez nous parce qu'on n'y mourrait pas de faim et de froid dans la rue, il se pourrait qu'en donnant tout sans rien garder pour nous, ça ne suffise pas.

En fait, comme je le rabâche sans arrêt, il faudrait procurer à chacun un bon travail bien payé, plutôt qu'un mauvais travail mal payé, et un bon logement pas cher, plutôt qu'un mauvais logement cher, et cela pour tout dans le monde, c'est à dire pour ceux qui arrivent comme pour ceux qui sont déjà là. N'est-ce pas? Oui mais, me direz-vous, qui va le procurer, ce travail? Et encore faut-il qu'il rapporte au moins de quoi financer ses coûts de production, et récupérer l'investissement avec des intérêts suffisants pour compenser l'inflation et pour financer les coûts de fonctionnement de l'organisme financier privé, ou public, auquel on recourt pour financer l'investissement, c'est à dire le travail fourni par cet organisme financier. Sinon, comment payer les salaires et tout ce qu'il y a à payer? Pas vrai? Oui, mais qui doit faire cela? Qui doit les créer, ces entreprises qui doivent donner un bon travail bien payé et un bon logement pas cher à chacun? Tout le monde, surtout les indignés, moi y compris, mais je reconnais que je suis un bon à rien incapable de créer des entreprises donnant un bon travail bien payé et un bon logement pas cher à mes semblables. Heureusement qu'il y a tous les autres indignés qui sont capables, eux, de les créer, ces entreprises. Oui, mais si ces gens qui crient si fort leur indignation sont capables de faire cela, qu'attendent-ils pour le faire?  

Et bien moi, je crache mon indignation à la face de ces indignés qui crient leur indignation sans rien faire d'autre que dire qu'il faut que ce soit l'Etat et les entreprises, c'est à dire les autres, qui donnent du travail et un logement à tous, au lieu de créer eux-mêmes ces entreprises qui doivent donner à chacun un bon travail bien payé plutôt qu'un mauvais travail mal payé, et un bon logement pas cher plutôt qu'un mauvais logement cher! Et tout cela, bien entendu, d'une manière écologique. Pas vrai? Je leur dis encore de ne surtout pas me dire que ce n'est pas à eux de faire ça, alors qu'il crient si fort leur indignation, parce je vais les traiter d'escrocs qui se font passer pour de bons samaritains en jouant les indignés, surtout à ceux qui gagnent plusieurs fois le salaire de base d'un français moyen.  A moins qu'ils préférent être traités de dangereux crétins qui ne comprennent rien à rien? Si vous en êtes, soyez gentils, faites comme moi, reconnaissez directement que nous sommes des bons à rien, incapbles de faire ce qu'il faut, et ayons l'honnêteté de ne pas exiger des autres, ce que nous sommes incapables de faire nous-mêmes.

Je suppose que vous comprenez maintenant pourquoi je suis convaincu que quoi qu'on fasse, ça ne suffira jamais, à moins de s'inspirer du texte attenant, intitulé: "Le vieux journal". Lisez-le et vous comprendrez que je ne suis pas si méchant, et vous me pardonnerez peut-être mes débordements qui n'ont pas d'autre but que de secouer tout ça, et d'ouvrir une voie. Car dans le texte précédent, je présente en effet une autre voie. Lointaine, incertaine, mais pas totalement impossible.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Maré Monte

N'oubliez pas de venir chaque semaine sur ce blog pour découvrir ce que ce bon Régis a concocté pour vous amuser, ou pour vous faire grincer des dents. Et faites-lui beaucoup de PUB si vous aimez, ou dénoncez-le le plus possible si vous n'aimez pas.

Bise. 

             

         

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