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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
7 février 2019

Récupération

Vous êtes au courant? Il y a quelques dizaines d'années, la mode était au martini on the rock. Et aujourd'hui, grâce aux gilets jaunes, la mode est au Martinez sur le grill. Car, comme vous le savez, les gilets jaunes ont lancé leur mouvement sans passer par aucun des corps constitués que sont les partis politiques et les syndicats. Les gilets jaunes commirent même le crime de lèse majestée de ne pas faire appel au prince gouvernant de la centrale syndicale la plus prestigieuse de France et du monde entier qu'est la CGT. Les vilains! Ou va-t-on si on commence à se défendre tout seul, sans passer par les syndicats?! Du coup, voyant son os lui échapper, le Martinez essaie de prendre le train en marche. Oui, mais comme il ne suit pas le même chemin, ça risque de ne pas marcher fort pour lui, à moins qu'il arrive à rouler les gilets jaunes dans la farine. Pas vrai?

Contrairement à Martinez qui s'agite pour essayer de donner le change afin de récupérer un peu du terrain perdu, le patron d'une autre centrale syndicale fait son mea culpa, et reconnait que les syndicats n'ont pas mené l'action qu'ils auraient dû mener pour agir en accord avec ce que veut le peuple qu'ils sont censés défendre. Et j'ai l'impression que c'est parce que ce repenti a bien raison quand il dit cela, qu'il n'y a presque plus de syndiqués dans notre pays, et que les camarades citoyens se passent des syndicats. Si vous le permettez, et même si vous ne le permettez pas, j'ajouterai que dans notre pays, les syndicats ont eu jusqu'à ce jour un pouvoir qui dépassait et dépasse encore ce que ce pouvoir devrait être. Oui, je le maintiens, les syndicats français jouissent d'un pouvoir démesuré par rapport au nombre de syndiqués qu'ils représentent, ce pouvoir ayant été artificiellement gonflé par le mode de financement de nos syndicats. Ce qui, finalement, se retourne contre eux?

Rappelons-nous de l'arrogance avec laquelle parlaient, il y a peu encore, des princes du syndicalisme comme Martinez! Or, excusez-moi  de répéter la question, combien y avait-il de syndiqués dans notre pays, quand ces princes du syndicalisme défiaient les élus du peuple, en haussant le ton comme des empereurs romains? Très peu. Et pourtant, vous avez vu les moyens dont ces gens disposaient? Vous avez vu le bureau du prédécesseur de Martinez? Vu avez vu son appartement? Avec quoi son syndicat finançait-il tout ça? Et avec quoi son syndicat finançait-il également les salaires et les charges de tout le personnel payé par ce syndicat? Hein? Avec ce que rapporte les cartes d'adhérants? Non, puisque les syndicats n'en vendent presque pas. Alors, quoi? Et bien, les syndicats étant financés pour une bonne part par l'argent du contribuable, les dépenses énormes des syndicats qui n'ont presque pas de syndiqués, sont financées principalement avec l'argent du contribuable. Si bien que nos syndicats disposent depuis très longtemps d'une énorme puissance en rapport avec leurs moyens financiers, qui n'ont rien à voir avec le nombre de Français qui sont d'accords avec eux. 

C'est pourquoi, au nom des Français qu'ils prétendent défendre, ils ont souvent eu les moyens de mener des actions en désaccord avec ce que la majorité des Français souhaitaient. Ce qui m'amène à demander une réforme qui obligerait les syndicats et les syndicalistes, dont nous ne pouvons nous passer, d'agir selon la volonté de la majorité du peuple, au lieu de suivre les caprices de quelques dirigeants à la cervelle emmaillotée dans des dogmes étriqués. Pour cela, je propose que nos syndicats soient financés exactement comme les syndicats allemands, c'est à dire uniquement avec l'argent que rapporte la vente des cartes d'adhérents. Et pour éviter qu'ils risquent d'être achetés par de riche milliardaires et pour qu'il n'y ait pas des syndicats de riches et des syndicats de pauvres, je propose que le prix de la carte d'adhérent soit le même pour tous les syndicats, et que ce prix soit fixé chaque année d'une manière collégiale.  

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoire la Marée Monte

N'oubliez pas de venir chaque semaine sur  ce blog pour découvrir ce que ce pôv' Régis a concocté pour vous amuser, ou pour vous faire grincer des dents. Et faites-lui beaucoup de PUB si vous aimez, ou dénoncez-le le plus possible si vous n'aimez pas.

Bise               

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