Les gros sabots de Boris

Vous êtes au courant? Le Boris Djonnesonne n'est pas du genre à bricoler. Cela fait deux ans, si je me souviens bien, que les Britanniques plusieurs fois par jour.....heu.....pardon.......je me suis trompé; leur activité sexuelle ne regarde qu'eux; je me suis égaré, alors que je voulais juste rappeler que ça fait deux ans qu'ils ont voté directement oui au brèquecite, et c'est à travers un référendum qu'ils ont exprimé ce souhait. Hélas, il semble bien qu'on ne sache pas plus en Grande Bretagne qu'en France, ou ailleurs, ce que la démocratie veut dire. C'est pourquoi, MOI, le petit Régis Ducon Lajoie la Marée Monte, je suis obligé de rappeler le cours maternelle première année de sciences politiques.

Avec mon air bête qui me va si bien, tellement bien que ça en est de la franchise, je le sais, moi, ce que c'est que la démocratie. La démocratie, c'est le fait d'accorder sa souveraineté à un peuple. Et, accorder sa souverainté à un peuple, vous en serez certainement d'accord, ça ne veut pas dire lui demander ce qu'il veut, pour ne pas faire ce qu'il veut, ou, quand son choix ne plait pas, pour le refaire voter jusqu'à ce qu'il ait choisi ce qu'on veut qu'il choisisse. Au contraire, si on le fait voter, ça doit évidemment être pour faire ce qu'il choisit. Or, depuis deux ans, les prétendus représentants du peuple britannique ne cessent de tergiverser, et de nombreux prétendus représentants de ce peuple annoncent clairement qu'ils ne veulent pas de ce brèquecite que le peuple a choisi. Du coup, comment ces prétendus représentants de ce peuple peuvent-ils prétendre représenter ce peuple, et se dire démocrates? Hein? Vous avez compris tout ce que je viens d'expliquer? Non? Moi non plus, mais en relisant bien, nous y arriverons peut-être. 

Le Borisse Djonnesonne, lui, avec ses gros sabots et la grâce d'un éléphant dans un magasin de porcelaine qui le caractérise, met les pieds dans le plat, et sans plus discuter avec l'Europe ou les autres, décide de sortir de l'Europe, tandis que d'autres continuent à tergiverser. Et lui, au moins, même si c'est comme une grosse brute mal dégrossie, il respecte le choix des électeurs. Et comme ceux qui ne veulent pas respecter ce choix des électeurs lui barrent la route, il provoque des élections pour demander au peuple si le peuple veut de lui. Le Borisse Djonnesonne est, ou n'est pas, la grosse brute, le menteur incompétent qu'on nous a présenté, mais lui, au moins, il agit d'une manière plus démocratique que ses opposants qui se disent si vertueux par rapport à lui, mais refusent de respecter le choix des britanniques exprimé lors du référendum. Donc, quand ces gens se disent démocrates, ils sont au moins aussi menteurs que lui, et ce sont même des imposteurs. A moins qu'ils soient trop bêtes pour comprendre?

Ceci noté, des gens dont la spécialité est de faire des affaires, vous diront qu'une bonne affaire, est une bonne affaire pour les deux parties en présence, surtout quand ces parties auront encore à faire des affaires ensemble à l'avenir, et on comprend certainement pourquoi sans plus d'explications. Pas vrai? Or, avec le brèquecite, les Européens n'ont peut-être pas fait tout ce qu'il fallait pour que ce brèquecite soit une bonne affaire pour la Grande Bretagne. J'ai même l'impression que, sous le prétexte que le droit est pour l'Europe, ses négociateurs ont appliqué le droit et imposé leurs conditions d'une manière conforme au droit, sans se soucier de ce que cela pouvait coûter à la Grande Bretagne. Au contraire, suis-je tenté de dire, il ont fait exprès de faire le contraire, car si cette sortie de la Grande Bretagne est une réussite pour la Grande Bretagne, ces négociateurs Européens ont peur que cette sortie soit contagieuse.

Oui, mais maintenant, avec cette Union Européenne qui n'a pas fait de cadeaux que rien, à part le bons sens, ne l'obligeait à faire à la Grande Bretagne, personne ne sait où ce brexit va nous conduire, et il est de plus en plus évident que si une bonne affaire est une bonne affaire pour les deux parties, une affaire catastrophique pour l'une des deux parties risque d'être tout aussi catastrophique pour l'autre partie et que, dans ce cas, cette affaire coûte au moins aussi cher à l'Europe qu'à la Grande Bretagne. Espérons que cela s'arrangera, mais il est à craindre que, quelques soient les conditions de la sortie de la Grande Bretagne de l'Europe, ou de son retour dans l'Europe, cette dernière ne résiste pas à ce qui s'est passé à cause du prix qu'il y aura à payer dans tous les cas.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

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Bise