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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
2 novembre 2012

Je l'avais dit

Vous êtes au courant? L'Etat vole au secours de PSA. Il est vrai qu'on ne peut pas laisser une grosse entreprise française comme celle-là faire faillite. Quoique, si nous faisions redoubler leur cours de sciences économiques première année à François et à son ministre de la compétitivité, au lieu de secourir cette entreprise, ils auraient peut-être l'idée de secourir toute notre économie, ce qui serait bien plus profitable pour PSA que ce qu'on est en train de faire. 

Dès que cette entreprise a annoncé qu'elle perdait des centaines de millions, notre Président a déclaré qu'il allait s'occuper énergiquement de cette affaire, et son ministre a également fait des déclarations rassurantes pour le personnel. De mon côté, je vous avais annoncé qu'une entreprise qui perd de l'argent va à la faillite, et que l’Etat, même dirigé par François ou par le Pape qui entretient des relations privilégiées avec le Tout-Puissant, ne peut rien faire d'autre qu'utiliser l'argent du contribuable pour combler le déficit de cette entreprise, ce qui ne résout absolument rien.

Pendant fort longtemps, l'entreprise Renault a été subventionnée par l'Etat à un niveau qui a coûté très cher au contribuable, et, après de nombreuses années, Renault se trouvait au même point, avec les mêmes déficits, et avait toujours autant besoin de l'argent du contribuable, si ce n'est davantage. Pour sortir de ce cercle vicieux, on a été obligé de faire ce qu'il aurait fallu faire dès le début, et qu'on n'avait pas voulu faire, c'est-à-dire restructurer l'entreprise pour lui permettre de se financer par le travail de son personnel, avec les sacrifices que cela implique, au lieu de demander au contribuable de faire ces sacrifices.

La voie choisie par François et son ministre, en ce qui concerne PSA, n'est pas tellement différente. En effet, grâce à la garantie qu'offre l'Etat à cette entreprise, ce constructeur va obtenir l'argent dont il a besoin pour continuer son activité, mais on lui impose, dans une certaine mesure, de garantir l'emploi de son personnel. Cela ne fera cependant pas baisser les coûts de production. Cela ne fournira pas du travail à l'entreprise pour qu'elle fasse travailler son personnel de manière à ce que ce dernier produise de quoi le payer. Et l'Etat peut bien obtenir de licencier les gros salaires au profit des petits, cela n'arrangera pas davantage les choses. Donc, à terme, les pertes de PSA n'auront fait que s'accumuler encore plus, et, inévitablement, c'est avec l'argent du contribuable que la dette finira par être payée. A moins que l'entreprise ne baisse ses coûts de production et ne se sépare du personnel qu'elle ne peut garder sans faire du déficit, ce que prétendent éviter François et son ministre.

Quelle serait la solution? La solution, pas facile à appliquer dans un pays comme la France, serait de sauver l'ensemble de notre économie. Au lieu de prendre autant d'argent au citoyen pour lui porter secours, il vaudrait mieux lui en laisser un peu plus pour qu'il n'ait pas besoin d'être secouru. Cela lui permettrait de consommer davantage, donc de vivre mieux et de dynamiser notre économie, ce qui créerait de l'emploi. En même temps, si on laissait plus d'agent, non pas aux milliardaires qui gagnent des milliards, mais à l'ensemble des entreprises, ces dernières seraient plus compétitives, pourraient investir de manière à être encore plus compétitives, et vendraient donc des produits de meilleure qualité à meilleur prix, ce qui ferait également augmenter le pouvoir d'achat et créerait des emplois. Comme nous avons choisi la voie contraire depuis le début des années 80, la situation se dégrade de plus en plus, et l'Etat a besoin de plus en plus d'argent pour distribuer toujours plus d'aide aux personnes et aux entreprises, alors que les recettes suffisent de moins en moins à financer nos dépenses, malgré de nouvelles recettes qu'on ne cesse de créer. Si nous ne sortons pas de ce cercle vicieux, nous n'en sortirons pas. Et, de grâce, qu'on cesse de me parler de politique de droite ou de gauche! Il y a à faire ce qu'il faut faire sans s'enfermer dans des dogmes comme dans un carcan.  

Et je me demande toujours autant si, par hasard, Coluche avait raison quand il disait :"Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on ne se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

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