Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
22 janvier 2015

La vie continue

Vous êtes au courant? Pendant que la France lèche ses blessures, le monde continue à tourner, et retourne toujours aux mêmes idées, aux mêmes dogmes, au lieu de regarder tout simplement ce qu'est la réalité. En Espagne, par exemple, les ténors des divers partis politiques s'activent de manière à convaincre les électeurs de voter pour eux, lors des prochaines élections qui s'annoncent, et disent là-bas, la même chose que ce qui se dit chez nous. Il y a notamment Pedro Sanchez, chef suprême du PSOE, principal parti d'opposition, qui se démène et raconte partout qu'il faut changer de politique, car il ne croit pas que l'austérité permettra de sortir la Grèce de la crise, pas plus qu'elle ne permet d'en sortir l'Espagne. Pour l'Espagne, soyez gentils, prévenez-le qu'avec cette politique dont il ne veut pas, elle en sort à grands pas, de la crise, et il est bien le seul à ne pas le savoir. Excusez-moi, je viens de commettre une erreur. En fait, chez nous aussi, il y a des ignorants extrèmement ignorants qui ignorent que l'Espagne est en train de sortir de la crise, et qui accusent l'austérité d'y maintenir ce beau pays et le nôtre.

Si ces gens comprenaient ce qu'ils racontent, ils auraient honte de le raconter, et finiraient par se taire, ce qui nous reposerait les oreilles et l'esprit. Austère signifie dur et sévère, envers soi-même et les autres. Evidemment, le fait d'être dur et sévère ne peut pas résoudre la crise économique d'un pays. Mais, me dira-t-on, ce n'est pas ce qu'on veut dire quand on parle d'austérité en économie. Je répondrai à cela qu'il faudrait prendre l'habitude de dire ce qu'on veut dire, pour le dire, au lieu de dire ce qu'on ne veut pas dire, pour dire ce qu'on veut dire. D'autant plus que ce qu'on dit, qui ne veut pas dire ce qu'on dit, on prétend qu'il faut le faire, et on le fait! Alors, au lieu de parler d'austérité, il faudrait parler d'honnêteté et de compétence. A partir de là, je demanderai à Sanchez et à tous ceux qui, chez nous, nous parlent d'austérité, s'ils savent pourquoi la Grèce s'est trouvée d'un seul coup incapable de payer ses fonctionnaires et le reste de ses dépenses courantes, et pas courantes. Il se pourrait alors que Sanchez et les autres, de droite, de gauche, ou d'ailleurs, me disent que c'est à cause des banques, du capitalisme, ou parce que les armateurs Grecs qui gagnent des milliards ne payent pas assez d'impôts dans leur pays.

Ils est bien possible que ces milliardaires ne payent pas assez d'impôts, mais il faut comprendre qu'ils sont si peu nombreux, que même si on leur prenait tout ce qu'ils gagnent, cela ne suffirait pas et que, étant donné qu'ils gagnent leurs milliards en exerçant leur activité partout à travers le monde, ils s'empresseraient d'aller payer leurs impôts là où ils auraient intérêt à le faire. Je vous invite d'ailleurs à vous renseigner et à faire correctement le compte, vous-même, au lieu de croire ce qu'on vous dit et de vous baser sur les opinions des uns et des autres. En ce qui concerne les banques, il est vrai que si elles n'avaient pas prêté tant d'argent à la Grèce pendant si longtemps, ce pays ne serait pas aussi endetté, mais il y a longtemps qu'il se serait trouvé en faillite et que les Grecs auraient vécu la misère que vécurent les Allemands en leur temps, et les Russes plus récemment. Quant au capitalisme, s'il n'avait pas existé, ou si on n'y avait pas recours, aucun pays ne s'endetterait, puisque ce produit financier qu'est le crédit n'existerait pas, ou on ne l'utiliserait pas, ce qui aurait conduit directement ces pays à la faillite. Oui, mais on a l'air d'avoir complètement oublié tout cela, et de ne rien y comprendre. Et c'est évidemment pourquoi on nous parle d'austérité, là où, comme je le précise plus haut, il faudrait parler de compétence et d'incompétence, d'honnêteté et de malhonnêteté et que, pour résoudre les problèmes, ceux qui veulent se faire élire, proposent de faire encore plus ce qui les a provoqué.

.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte                      

Publicité
Publicité
Commentaires
Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
Publicité
Archives
Publicité