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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
20 juin 2015

1 000 en moins par jour

Vous êtes au courant? C'est au cours du mois de juin de l'an de grâce, ou de disgrâce 2 015, que j'ai vu la photo de notre François II de Hollande bien aimé sur la première page d'un journal, accompagnée de ces quelques mots: " La France perd 1 000 emplois par jour. Le chômage, c'est lui." Or, vous le savez tous, il a inversé la courbe du chômage en un an. Puisqu'il l'a dit, prétendre le contraire, c'est le traîter d'imbécile qui ne sait pas ce qu'il raconte, ou de pourri qui nous a menti pour se faire élire, ce qui est inadmissible. C'est tellement inadmissible, que je vous annonce avec courroux que je ne l'admets pas! Mais si jamais c'est vrai que la France perd mille poste de travail par jour, je vous signale que l'Espagne en crée des milliers par jour, depuis des mois. La comparaison fait mal! Comme j'ai l'habitude de le rabâcher, les choses étant ce qu'elles sont, elles ne sont pas autre chose que ce qu'elles sont, et la réalité étant ce qu'elle est, n'est absolument pas autrement, car si elle était autrement, elle ne serait ce qu'elle est. N'est-ce pas? C'est bête d'expliquer ça, j'en conviens, mais cela veut dire que quand deux personnes se contredisent alors qu'elles nous expliquent ce qu'est la réalité, ou ce que sont les choses, il y en a au moins forcément une des deux qui nous dit des bêtises ou des mensonges, ou à la fois des bêtises et des mensonges. Or, en plus du décalage qu'il y a entre les déclarations et promesses fracassantes de notre cher président et ce qu'annoncent aujourd'hui les médias, il y a quelques mois de cela, de hautes personnalités françaises, de droite et de gauche, parmi lesquelles il faut compter la Marine, affirmaient avec fermeté que la politique de rigueur menée en Espagne par le gouvernement de Rajoy avait des conséquences désatreuses pour l'emploi et l'ensemble de l'économie de ce pays. Pendant ce temps, on m'expliquait sur toutes les chaînes de télévision espagnoles que ce pays créait des milliers d'emplois par jour depuis déjà pas mal de temps et que, évidemment, l'économie espagnole se portait de mieux en mieux. A votre avis, qui racontait des bêties ou des mensonges?

En ce moment, des personnalités et des entités du monde entier parlent du redressement économique de l'Espagne comme d'un miracle, parce que lorsque Rajoy a été élu, ce pays était en train de perdre des millions de postes de travail à une vitesse qui mérite une médaille olympique, et que lorsqu'un tel mouvement est engagé, il est presque impossible de l'arrêter avant de toucher le fond, ce qui signifie avant d'arriver à la faillite de l'Etat qui se trouve en cessation de paiement, du fait que ses recettes diminuent à cause de la perte d'activité économique, pendant que ses dépenses sociales et ses dépenses pour soutenir l'économies augmentent. La cause de ce mouvement est la réaction en chaîne qui se produit lorsque autant de gens perdent leur emploi, car ils perdent une partie de leur pouvoir d'achat. Du coup, les entreprises perdent une partie de leurs ventes, et n'ont plus assez de travail pour que tous leurs employés produisent les recettes nécessaires pour payer les salaires, et tout ce qu'ils coûtent. Alors, où l'entreprise licencie immédiatement, et le nombre de chômeurs augmente, ce qui alimente la réaction en chaîne, ou l'entreprise ne licencie pas parce que cela lui coûte trop cher, ou parce qu'il faut demander la permission, et continue à payer les salaires et les charges sociales de ces employés, qui ne lui rapportent plus ce qu'ils lui coûtent. Naturellement, cela mène rapidement à la faillite une entreprise qui est déjà en train de perdre une part des ses recettes. Dans ce cas, on perd la totalité des emplois qu'offrait l'entreprise, y compris celui du patron, et on alimente encore plus la réaction en chaîne. Qu'a fait le gouvernement espagnol pour éviter la catastrophe? Il a réduit les dépenses de l'Etat et il a modifié le code du travail. Les entreprises espagnoles y gagnant en compétitivité, elles s'offrent des parts de marché plus importantes, ce qui crée des emplois. Oui mais, disent les mécontents, tout cela a un coût social, puisque les salaires ont diminué. Il est cependant incontestablement que les ventes augmentent dans tous les secteurs de l'économie espagnole. Du coup, j'ai quelques questions à poser: Croyez-vous que plus le pouvoir d'achat diminue, plus les ventes augmentent? Ou est-ce que plus le pouvoir d'achat augmente, plus les ventes augmentent? Et est-ce que plus les prix de vente augmentent, plus le pouvoir d'achat augmente? Ou est-ce que plus les prix diminuent, plus le pouvoir d'achat augmente? Et est-ce que plus les coûts de production augmentent, plus les prix de vente augmentent? Oui, bien sûr! Comment pourrait-il en être autrement? Croyez-vous que le patron va faire des ménages pour gagner de quoi financer les coûts de production? Donc, plus les coûts de production diminuent, plus les prix de vente diminuent, et plus le pouvoir d'achat augmente, ce qui explique pourquoi les ventes augmentent en Espagne, dans tous les secteurs d'activité, malgré des salaires qui ont diminué. Compris? Si oui, vous êtes  drôlement gentils, car moi, je ne comprends absolument rien à ce que je viens d'expliquer. Pourtant....

Y avait-il d'autres alternatives? Monsieur Sanchez, le principal lider de l'opposition espagnole, était opposé aux coupures budgetaires, et prétendait que l'Etat devait, au contraire, maintenir ces dépenses et en consentir d'autres, pour créer des emplois car, affirmait-il, et affirme-t-il toujours, on ne crée pas d'emplois par des coupures budgétaires. Comme quoi il pourrait se mettre d'accord avec Marine Le Pen, au moins sur ce point. Oui, mais où et comment aurait-il trouvé l'argent qu'il fallait pour financer ces dépenses qu'il voulait maintenir? Car si ces dépenses qu'il ne voulait pas supprimer avaient généré les recettes nécessaires pour les financer, l'Espagne n'aurait pas eu besoin de demander à l'Europe de lui fournir de l'argent pour les financer. Et une fois qu'on comprend que l'Europe, la Merkel et les autres chefs d'Etat ne peuvent que prêter l'argent du contribuable, jusqu'à quand aurait-on prêté cet argent à l'Espagne? Les banques, quant à elles, prêtent l'argent de leurs clients qui ont des comptes courants, et des comptes pas courants, car elles n'en possèdent pas assez pour en prêter autant avec leur propre argent. Donc, encore une fois, combien de temps aurait-on prêté l'argent nécessaire pour financer des dépenses ne générant pas les recettes nécessaires pour les financer? En effet, dans ces conditions, l'Espagne aurait eu besoin de toujours plus d'argent prêté, qu'elle n'aurait pas pu rendre en payant des intérêts suffisants pour au moins compenser l'inflation. Quant aux réformes du code du travail qu'il prétend abroger si jamais il gagne les prochaines élections, comment Sanchez aurait-il fait, sans ces réformes, pour créer des emplois produisant un travail rapportant de quoi financer les coûts de production de ce travail, rembourser l'investissement en payant, encore une fois, des intérêts suffisants pour compenser l'inflation, financer les coûts de fonctionnement de l'organisme financier intervenant dans l'affaire, et laissant un bénéfice suffisant pour financer les dépenses de l'Etat? Si Sanchez avait gouverné l'Espagne durant ces dernières années, j'en ai peur, il saurait maintenant que, en effet, on ne fait pas des coupures budgétaires pour créer des emplois, mais pour éviter la cessation de paiement de l'Etat qui ne peut plus payer ses fonctionnaires, la santé et tout le reste, ce qui renvoie à la réaction en chaîne, avec des citoyens qui ont des droits dont ils ne peuvent pas profiter, à moins que les citoyens d'autres pays et les clients des banques les leurs payent, d'une manière ou d'une autre. C'est ce que nous demandent les Grecs.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on s rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Ljoie la Marée Monte                        

                    

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