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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
16 novembre 2015

Les médecins sont en colères

Vous êtes au courant? Les médecins sont en colère et descendent dans la rue pour nous le faire savoir. Chaque fois que cela se produit, au de-là du fait que leurs revendications soient justifiées, ou pas, je constate que comme d'autres, ils ne demandent jamais au camarade citoyen de faire un sacrifice et d'accepter qu'on lui prenne une part supplémentaire de son pouvoir d'achat pour financer ce que réclament ces gens qui descendent dans la rue. Non! Ces revendiqueurs exigent juste et toujours que ce soit le gouvernement qui le leur accorde. N'est-ce pas? Oui mais, où voulez-vous qu'on le prenne, si ce n'est dans la poche de ce brave camarade citoyen? 

Je comprends que des gens manifestent leur mécontentement, descendent dans la rue pour le manifester, et fassent la grève. Il ne faudrait toutefois pas oublier celui qui paye et, excusez-moi d'insister, celui qui paye, c'est le camarade citoyen. Qu'on le prélève directement dans sa poche en cotisations sociales, ou en charges sociales payées par les entreprises, ou en taxes et prélèvements divers, tout cela entre inévitablement dans les coûts de production, donc dans les prix de vente, et ça sort en effet, inévitablement, de votre poche, à vous et à moi, c'est à dire de la poche du camarade citoyen que nous sommes tous. 

Si vous avez l'habitude de lire ce que j'écris sur ce blog, vous avez déjà noté que je souhaite deux réformes importantes. Par la première, nous introduirions une part de démocratie directe systématique dans notre démocratie représentative. Par la deuxième, nous supprimerions tous les prélèvements fiscaux, sociaux et autres, y compris les impôts indirects. Et où se retrouveraient tous ces prélèvements supprimés? Ils resteraient dans les revenus qui, du coup, augmenteraient énormément, y compris le votre. Vous seriez contents, n'est-ce pas? Mais étant donné qu'il faut bien financer les diverses dépenses, nous garderions l'impôts sur le revenu. Comme je l'ai déjà expliqué plus en détail, nous ferions le compte des dépenses annuelles, et nous calculerions le pourcentage des revenus imposables qu'elles représentent. Ce pourcentage serait alors le taux d'imposition de l'année. Ainsi, chaque mois, l'employeur n'aurait qu'à faire une règle de trois pour savoir combien il devrait retenir sur votre salaire et pour le verser à une seule caisse, le fisc. Avec ça, plus de déficit! Facile!

Avec la combinaison de ces deux réformes, le camarade citoyen tiendrait à savoir en permanence ce que sont les dépenses, secteur par secteur, et il y tiendrait d'autant plus qu'il verrait clairement chaque mois de combien son niveau de vie est emputé par les dépenses, et il se rendrait aux urnes en courant pour accepter ou refuser de sortir de sa poche ce que des grèvistes réclament au gouvernement. Bien entendu, lorsque certains de nos maîtres à penser, de nos politicards et quelques génies bien inspirés nous proposeraient de nous engager dans des projets mirobolants, mesquins comme nous sommes, nous les cochons qui payons, nous nous rendrions encore aux urnes en courant pour leur dire non. Et, ça va de soi, s'opposer au bon déroulement d'un référendum, ou au respect le plus strict du choix du peuple exprimé à travers un référendum, exposerait à des sanctions, non pas proportionnées, mais tellement disproportionnées, que pas même en rêve.

Pour mieux comprendre, fouillez dans ce que j'ai écrit sur ce blog. Profitez-en, c'est gratuit.

Puisque c'est la tradition, je me vois obligé de me demander si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait. "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point. "  

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte   

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