Il me font passer pour un idiot

Vous êtes au courant? Le dimanche soir 13/12/2015, la belle Belkacem a déclaré dans mon poste de télévision, sinon à la lettre, du moins en sustance: "On ne le dit pas assez, mais ce gouvernement obtient quelques succés. Par exemple, ça ne va pas assez vite, mais grâce à notre politique nous créons des emplois." Je n'aurai pas la goujaterie de contredire une si belle madame en lui rappelant que son président de la république chéri, nous ayant promis d'inverser la courbe du chômage en un an, il faut être bien malhonnête ou bien stupide pour parler de succés, insuffisants, certes, mais de succés, à propos des résultats obtenus depuis que François II de Hollande à été élu. Je ne ferai pas davantage remarquer qu'il ne faut pas manquer de toupet pour clamer à la face du monde que les résultats obtenus sont un succés, même relatif, quand le monde considère ces résultats comme un échec lamentable, et qu'il y a de quoi.        

Cette belle madame sait-elle combien l'Espagne, après sa descente aux enfers, a créé d'emplois au cours des dernières années? Non? 1 300 par jour, alors que quand Rajoy, le président du gouvernement actuel, a été élu, l'Espagne perdait 1 500 postes de travail par jour. Notre François II de Hollande, après ses belles promesses, est loin du compte. Naturellement, le PSOE et les autres partis d'opposition espagnols, en compagnie des syndicats, déclarent que ces emplois créés au cours de cette législation sont de mauvaise qualité et précaires. Pour ça, il faut le reconnaître, on ne peut pas reprocher au gouvernement de Hollande de créer 1 300 postes de travail par jour, de mauvaise qualité et précaires. N'est-ce pas? Mais on peut se souvenir qu'à l'époque du PSOE, l'Espagne perdit en un temps record des millions d'emplois précaires, des pas précaires, de bonne et de mauvaise qualité, sans en créer de bons, ni de mauvais. Ainsi, si nous comparons ce qui se passe en Espagne avec ce qui se passe chez nous, dans le même contexte international, les membres de notre gouvernement ont bien plus de quoi rougir, que de parler de succès, suffisants, ou insuffisants.

A peine François venait--il d'être élu, que j'écrivis sur ce blog qu'il avait de grandes chances de gagner les prochaines présidentielles, même si sa politiques était désastreuse, car il fallait s'attendre à une reprise économique mondiale au cours des prochaines années. Cette reprise économique mondiale ne pouvant manquer d'entraîner l'économie française sur la voix de la reprise, je prévoyais que François et les siens allaient s'octroyer généreusement tout le mérite de cette reprise, ce qui devait inévitablement les conduire sur les chemins de la gloire et de la victoire lors des prochaines présidentielles. Et bien non! L'incompétence de François et des siens, enfermés dans leurs dogmes, à produit de tels effets que, malgré la reprise mondiale qui est là depuis pas mal de temps, les succés incontestables obtenus dans d'autres pays, et une orientation un peu plus pragmatique suivie depuis peu chez nous, la cote de popularité de François serait si basse qu'il marcherait dessus, sans les attentats qui l'ont faite remonter de 20 points. Et on s'étonne que les Français soient de plus en plus nombreux à voter pour le FN!

Et moi qui avait prédit qu'il pouvait gagner les prochaines élections présidentielles, même s'il menait une politique désastreuse, en plus d'un con, je passe aujourd'hui pour un idiot d'avoir prédit cela. Je ne le lui pardonnerai jamais. Mais je plaide les circonstances atténuantes. Comment aurais-je pu prévoir qu'il allait réussir l'impossible, en étant si mauvais que personne n'aurait pu faire pire, à part le PSOE en Espagne, avec Zapatero comme président du gouvernement ?

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte