Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
14 octobre 2017

Les réformes et nos fonctionnaires

Vous êtes au courant? L'autre soir, dans l'émission 28' que nous offre si généreusement la chaîne de télévision ARTE, il était demandé si nos fonctionnaires empêchent les réformes. Oui, mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, et les autres, cette question était le thème de la soirée. Vous comprendrez combien cela m'a choqué! J'ai trouvé insultant qu'on pose cette question, alors que nos fonctionnaires, braves serviteurs dévoués de l'Etat et du peuple, en tant que catégorie socioprofessionnelle d'avant garde progressiste, sont prêts à accepter avec enthousiasme toutes les réformes qu'ils souhaitent. Par exemples, si on augmente leurs salaires tout en diminuant leur temps de travail et si on avance l'âge de leur départ à la retraite, je peux vous promettre que non seulement ils ne feront pas grève pour l'empêcher, mais qu'ils feront même grève et descendront hardiment dans la rue pour soutenir le réformiste qui voudra faire de telles réformes. Pas vrai? Par contre, malheur à qui veut les faire travailler plus pour le même prix, sous le prétexte de les mettre au même régime que les autres! Et lorsque qu'ils ont dernièrement défilé dans la rue, il y en avait un qui portait une belle banderole sur laquelle il était écrit: Il n'y a pas de république sans service publique. Ce qui prouve que se sont de merveilleux poëtes.    

C'est peut-être vrai qu'il n'y a pas de république sans service publique, mais comme je le rappelle souvent, il faut bien reconnaître que deux fois moins de fonctionnaires par habitant, ça coûte deux fois moins cher par habitant, alors que deux fois plus de fonctionnaires par habitant, ça coûte deux fois plus cher par habitant, et ça pourrait même coûter quatre fois plus cher si, en plus d'en doubler le nombre, juste pour leur être agréable, on les payait deux fois plus cher. Pas vrai? Et ce que coûte les fonctionnaires est inévitablement pris sur le pouvoir d'achat et d'investissement du camarade citoyen qui n'est pas fonctionnaire. Et cette diminution du pouvoir d'achat et d'investissement du camarade citoyen qui n'est pas fonctionnaire fait inévitablement perdre des postes de travail, ce qui fait augmenter le nombre de chômeurs et les dépenses sociales. Pas vrai? Mais je suppose que nous en trouverons bien quelques uns pour répondre: à chacun son opinion. Oui, mais au cas où vous auriez des doutes, vous pouvez contrôler, et vous verrez qu'il n'y a aucune opinion dans ce que je viens d'affirmer, et que c'est juste la stricte réalité. Et il se pourrait que le nombre de citoyens le comprenant augmente si bien, qu'à l'heure actuelle, les camarades citoyens prêts à soutenir n'importe quelle grève ou n'importe quel mouvement social sont de moins en moins nombreux. Du coup, un jour ou l'autre, un de nos élus viendra peut-être à bout de ce corporatisme inconditionnel des fonctionnaires. Il se pourrait toutefois que nous en approchions, mais que nous n'en soyons pas encore là.

Si bien que lorsque le candidat à la présidence de la république Fillon annonça que réduire le nombre de fonctionnaires faisait partie de son programme, je demandai immédiatement sur ce blog comment, le jour où les fonctionnaires mécontents de cette mesure allaient se mettre en grève et descendre dans la rue, il allait les faire retourner dans leurs bureaux et les remettre au travail. Car d'autres avant lui, de gauche ou de droite, ont déjà essayé, et s'y sont cassé les dents. Si ça se trouve, le Fillon a lu ce que j'ai écrit à ce sujet et il a compris qu'il n'y arriverait jamais. Si bien que c'est peut-être lui qui a fait éclater cette affaire de vrais faux salaires et de faux travail de sa charmante épouse et le truc des costumes pour perdre les élections. Ce qui, bien entendu, reste à prouver. Mais reconnaissez que cela eut été un bon moyen de refiler le bébé à Macron! Et l'autre pauv'pomme s'est démené comme un beau diable pour les gagner! Et maintenant, c'est lui qui se retrouve avec ça sur les bras! Moi, à sa place, je me serais abstenu. C'est d'ailleurs ce que j'ai fait, puisque je ne me suis pas présenté.

Reconnaissez que si on faisait la réforme constitutionnelle et la réforme fiscale que je ne cesse proposer sur ce blog, les choses seraient beaucoup plus simples pour tout le monde. Pas vrai? Evidemment, vous allez dire que je ne cesse de rabâcher comme un vieux gâteux qui ne cesse de rabâcher, et vous aurez raison. Mais reconnaisez quand même que je ne cesse de rabâcher, parce que l'actualité ne cesse de rabâcher et que, écrivant ce que m'inspire l'actualité qui ne cesse de rabâcher, et ce que font nos élites qui ne cessent de rabâcher, je ne peux que rabâcher.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte.

N'oubliez pas de venir chaque semaine sur ce blog pour découvrir ce que ce brave Régis a concocté pour vous amuser, ou pour vous faire grincer des dents. Et faites-lui beaucoup de PUB si vous aimez, ou dénoncez-le le plus possible si vous n'aimez pas.

Pourquoi ne pas vous abonner?

Bise             

Publicité
Publicité
Commentaires
Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
Publicité
Archives
Publicité