Grande réforme fiscale (finis les déficits)

De grandes réformes, tout le monde en réclame, mais on ne peut jamais rien changer. Il faudrait donc commencer par introduire une part de démocratie directe obligatoire, accompagnée de mesures qui empêcheraient quiconque de s'opposer à la volonté du peuple exprimée à travers un referendum. Mais il faudrait aussi que le peuple comprenne un certain nombre de choses qui font partie du programme niveau maternelle de sciences économiques. Et comment voulez-vous que ce pauvre peuple les comprenne, si Régis ne les explique pas.
Il y a des gens de toutes conditions, dont certains font partie de nos élites, qui croient ou semblent croire qu'un prix de vente ne contient que des bénéfices nets avant impôts. Et bien non! Dans le prix de vente, il y a le prix de revient, (On ne peut pas dire que ce n'est pas du Régis, et du niveau maternelle première année). Par conséquent, c'est toujours nous qui payons.
Or, on dit tout le temps que l'employé paye une partie des charges sociales qui représente la différence entre le salaire brut et le salaire net, et que l'entrepris paye le reste. Et où l'entreprise va-t-elle trouver l'argent pour payer les charges? Le patron va aller faire des ménages la nuit et le dimanche ? Mais non! Tout ce qu'il paye est pris sur notre travail et passe dans le prix de vente. Donc, c'est bien nous qui payons tout!

Une fois qu'on a bien compris ça, on peut aborder la réforme qui permettrait de financer le fonctionnement de l'Etat, ses services de santé et organismes sociaux, sans faire de déficit. Pour cela, Régis propose de supprimer tous les prélèvements, sauf un. Mais tout ce que paye l'entreprise pour l'employé serait mis sur la fiche de paye de ce dernier, et peut-être même ce que paye l'entreprise pour elle-même. Il serait content, l'employé; ça lui ferait une grosse paye. Comme je supprimerais également les impôts indirects, le carburant nous coûterait moins cher. En fait, en supprimant tous les prélèvements, tout nous coûterait moins cher.

Mais alors, me direz-vous, comment va-t-on financer le fonctionnement de l'Etat et le reste? C'est bien simple : on évalue ce que seront les dépenses de l'année pour la santé, pour les motards en colère, pour les chercheurs en colère, pour les fonctionnaires en colère, pour les chômeurs en colère, les vieux et tous les autres.
On calcule le pourcentage que ça représente par rapport à l'ensemble des revenus, et ça fait le taux d'imposition de cette année. Si, au 31 décembre il en manque, ou s'il y en a trop, on ajuste ça sur l'année suivante. Ainsi, il n'y aurait plus de déficit et on règlerait à l'allure à laquelle on pourrait rembourser la dette qui nous coûte extrêmement cher en intérêts.
Naturellement, c'est l'entreprise qui retiendrait chaque mois l'impôt sur le salaire de l'employé. Quant aux bénéfices et autres revenus, ils subiraient la même règle. En dessous d'un revenu minimum on serait exonéré d'impôts, et au-dessus d'un certain revenu, on pourrait augmenter le pourcentage. On vient de me téléphoner à l'instant pour demander comment ça se passerait pour les soins médicaux et pour les retraites. C'est facile! Les gens en règle recevraient chaque année un petit coupon qui leur servirait pour se faire rembourser. Quant à la retraite, les ayant-droits se présenteraient avec leurs trente coupons, ce qui serait beaucoup plus facile que le système actuel.   
Cela présenterait l'avantage de ne plus faire de dettes que les générations futures seront obligées de payer d'une manière ou d'une autre, avec les intérêts sur lesquels s'ajoutent les intérêts qui s'ajoutent à la dette, ce qui est injuste. Ca serait également beaucoup moins cher et plus simple que ce qui se fait à présent. Et surtout, les incompétents et les démagogues berneraient moins facilement le peuple. Lorsqu'un bienfaiteur de l'humanité dirait: "Votez pour moi, je vais vous donner tout ce que vous voulez! Votez pour moi, je vais faire construire de grands monuments à ma gloire! Votez pour moi, je vais faire construire des pistes en plaqué or pour les motards en colère! Votez pour moi, je vais surmultiplier les dépenses pour les chercheurs, qu'ils trouvent, ou ne trouvent pas, du moment qu'ils cherchent! Votez pour moi, je vais résoudre le problème du chômage en créant un emploi à l'ANPE pour chaque demandeur d'emploi!", le cochon qui paye va sûrement dire: "C'est bien, mais combien ça va me coûter?" Et il prendre sa décision en connaissance de cause. 
Régis Ducon Lajoie la Marée Monte