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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
16 octobre 2012

La conférence de Chavez

Vous êtes au courant? Chavez a été réélu et, pour fêter ça, entre autres choses, il a donné une grande conférence de presse. C'était en effet une grande conférence. C'était long! C'était très très long. Surtout pour ce qu'il a expliqué. Il a beaucoup parlé pour vanter ses propres mérites, ce qu'il ne faut pas lui reprocher, ils le font tous. A côté de ça, il a expliqué, en substance, qu'il est communiste parce que le communisme est la meilleure des choses, et qu'il est anticapitaliste parce que le capitalisme est la pire des choses, car ce qu'il a répondu aux diverses questions qui lui ont été posées revenait toujours à ça. Mais, me fera-t-on remarquer, communiste anticapitaliste, c'est un pléonasme. Pas forcément, cela peut-être aussi un mensonge. Et si on se souvient du cours de sciences économiques maternelle première année, compréhensible par tous, y compris par ceux qui sortent des grandes écoles, à la condition qu'ils n'y soient pas restés trop longtemps, on est mieux capable d'en juger. 

Il faut déjà comprendre ce qu'est le communisme. Si on lit Marx, on en a une idée, et si on sait ce que l'application de ce qu'il a écrit a donné, on en a une autre. Comme l'application du dogme n'a pas donné les résultats espérés, on a ensuite pondu et appliqué de nombreuses variantes et dérivés, parfois frelatés, qui ont conduit à pire. C'est probablement pour cela que Chavez se dit Bolivariste. Reconnaissez qu'on n'arrête pas le progrès. 

Quant au capitalisme, il faudrait qu'il sache ce que c'est, et pour cela, il faudrait que ceux qui me lisent fassent de la pub pour ce blog, car je l'ai déjà expliqué de la façon suivante. 

Premièrement, le crédit. 

Sans crédit, les pauvres ne peuvent pas passer commande. Du coup les entreprises n'ont pas de travail à donner à leurs employés qui se retrouvent alors au chômage.

Sans crédit, les entreprises ne peuvent pas faire le travail qui leur a été commandé et ne sera payé pour solde de tout compte qu'à la livraison, et elles ne peuvent pas non plus payer les fournisseurs ni verser les salaires. Cela bloquerait évidemment toute l'activité économique, provoquerait d'innombrables faillites, et la misère frapperait comme au temps des grandes disettes du Moyen-Age.

Pour le capitalisme, vous remarquerez que ceux qui en sont partisans y mettent tout ce qui leur plaît, même ce qui n'a rien à y faire, comme la liberté et la démocratie, alors qu'au cours des siècles, le nombre de pays capitalistes soumis à des dictatures féroces n'ont pas manqué. De leur côté, les anticapitalistes y mettent tout ce qu'ils détestent à tort et à raison.

Maintenant, en nous gardant de toute opinion, de tout parti pris, répondons à la question qui va suivre.

Si on supprime le crédit, puis les produits financiers avec, d'une part, encore des créances comme les obligations et autres titres, puis les actions qui sont des titres de copropriété, c'est à dire si on supprime tous les produits financiers, que reste-t-il du capitalisme? Des organismes de crédit? La Bourse? Les banques privées? Pour quoi faire si on supprime ce que je viens d'indiquer? Les banques centrales ne serviraient plus qu'à recueillir les vieux billets et à émettre des nouveaux pour maintenir la masse monétaire. Donc, s'il ne reste rien du capitalisme, si on supprime le crédit et les produits financiers, c'est que c'est ça, le capitalisme, et rien d'autre. Ce n'est pas bien difficile à comprendre, même si nombreux sont ceux qui n'ont pas l'air de le comprendre. 

Maintenant qu'on a compris cela, on se rend compte que monsieur Chavez, tout endoctriné et endoctrineur qu'il est, à en juger par ce qu'il raconte, n'est peut-être pas aussi anticapitaliste qu'il le prétend, et les réformes qu'il promet, pour l'instant, ne le sont pas davantage. Mais, évidemment, pour qu'il le comprenne, encore faudrait-il qu'il ait accès à mes explications.

Et je me demande chaque jour davantage si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait :"Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on ne se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

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