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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
20 décembre 2014

Vive le déficit!

Vous êtes au courant? On vient d'annoncer que les retraites sont en faillite. Moi qui suis à la retraite et n'ai rien d'autre pour vivre, j'espère bien que ce n'est pas vrai. Mais le déficit serait de 1,3 milliard par an. Quand on sait que Mélanchon, le patron du PC, certains économistes et d'autres qui ne sont absolument rien, nous expliquent que nous avons besoin de faire du déficit pour créer des emplois et redresser la France, nous devons nous réjouir avec eux, car un déficit pareil, rien que pour des caisses de retraite, nous donne la garantie que nous allons bientôt avoir le plein emploi et vivre dans un véritable petit paradis. Hélas, cent fois hélas, depuis des dizaines d'années que nous accumulons les déficits, le déficit n'a fait qu'augmenter, et nous n'avons toujours rien résolu. On dirait même que nous commençons à voir le fond du tonneau ou, si vous préférez, nous voyons approcher à grands pas le moment où on ne nous prêtera plus l'argent qui nous manque pour payer les retraites, ni le reste des dépenses courantes. C'est d'ailleurs pour ça qu'un certain Nicolas voulait faire partir les Français un peu plus tard à la retraite.

Si on est sérieux et honnête, on reconnaît que la réforme de Sarkozy était insuffisante mais, dans le camp adverse, avec François II de Hollande en tête, nombreux étaient ceux qui criaient au scandale, tout en promettant, pour se faire élire, de défaire ce que faisait Nicolas. Et, maintenant qu'ils gouvernent la France depuis un bon bout de temps, nous savons ce qu'ils ont fait, et le résultat que ça donne, avec le même problème à résoudre, en plus grave.

Aucun individu, aucune entité, ne peut indéfiniment avoir des dépenses supérieures aux recettes. C'est évident, mais on en trouve toujours qui font malhonnêtement semblant de ne pas le comprendre ou, ce qui paraît incroyable, sont assez bêtes pour ne pas le comprendre. Instaurer des dépenses courantes sans les accompagner de mesures procurant des recettes correspondantes est une abérration qui a permis à nos politicards de se montrer généreux avec notre argent et celui de nos descendants qui devront, eux, payer nos dettes sans avoir les mêmes droits, car nous seront en faillite. 

Afin de résoudre ce problème une bonne fois pour toutes, je ne vois que deux solutions. La première, dont vous ne voudrez pas, consiste à nous laisser notre argent et nous en faisons ce que nous voulons, mais on ne vient pas pleurer si on s'est mal protégé. Pour la deuxième, il faut bien comprendre que c'est nous qui payons tout ce que payent les entreprises, car tout ce qu'elles payent se trouve inévitablement dans les prix de vente. Si nous supprimons les prélèvements auquels elles sont soumisent pour financer les caisses de retraite et la "sécu", et si nous mettons tout ça sur nos fiches de paye, ça va nous faire un très gros salaire. Mais, me direz-vous, comment va-t-on finacer les dépenses sociales? Comme je l'ai déjà expliqué sur ce blog. Nous faisons la somme de ce que nous dépensons dans l'année, nous calculons le pourcentage des revenus imposables que ça représente, et c'est alors le taux de prélèvement que nous devons payer cette année. Pour l'année prochaine? Pareil, avec l'ajustement nécessaire si les dépenses ont été inférieures, ou supérieures. Ainsi, chaque mois, l'entreprise retiendrait sur votre salaire le pourcentage indiqué. Avec ce système, il n'y aurait plus de déficit, et lorsque un de ces bons à rien, ou de ces escrocs qui sont si généreux avec l'argent des autres diraient: "Votez pour moi, je donne, je donne, je donne." Vous  répondriez "Combien ça va me coûter?" Et vous ne seriez beaucoup moins tentés de voter en faveur du plus généreux avec votre argent, c'est à dire de l'incompétent ou de l'arnaqueur qui se fait passer pour le bon Samaritain. 

Ce que je viens de proposer pourrait même s'appliquer pour toutes les dépenses de l'Etat, avec une supppression totale de tous les prélèvements, à l'exception de l'impôt sur le revenu, qui financerait absolument toutes les dépenses de l'Etat. Mais ils ne voudrons jamais parce que nous demanderions trop à quoi sert l'argent qu'on nous prend! N'est-ce pas? Le Roy de France ne voulait pas de la République. Nous l'avons pourtant. En s'y prenant bien, nous pourrions même obtenir ça en douceur. 

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Ljoie la Marée Monte            

    

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