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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
18 juin 2015

Actualités internationales

Vous êtes au courant? Il y a des gens qui prétendent qu'étudier ce qui se passe chez les autres permet de mieux comprendre ce qui se passe chez nous, parce qu'on est plus objectif. Oui, mais si jamais il y a aussi une droite, une gauche et le reste chez les autres, je vous parie que les Français de droite vont donner raison à ceux de droite de l'autre pays, juste parce que c'est la droite, et que les gens de gauche soutiendront ceux de la gauche de l'autre pays, juste parce que c'est la gauche, tandis que ceux du centre ou d'ailleurs soutiendront ceux de leur camp, car chacun verra la réalité déformée par son point de vue, et refusera de l'abandonner, son point de vue, au lieu d'accepter de voir la réalité comme elle est. D'ailleurs, quand vous les écoutez se quereller à la télévision, chacun présentant les choses d'une manière contraire à l'autre, la réalité étant ce qu'elle est, et ne pouvant être en même temps le contraire de ce qu'elle est, il est bien évident qu'il y a au moins un de es côtés qui raconte des bêtises, ou des mensonges, voir même les deux à la fois. Et si nous étudions ce qui se passe en Espagne en ignorant que le PP est de droite, et que le PSOE et tous les autres partis de ce pays sont de gauche, donc si nous étudions leur cas sans être partisans, nous arriverions probablement à des conclusions plus saines, qui nous permettraient à coup sûr de mieux comprendre ce que nous devons faire chez nous. C'est ce que je vous propose d'essayer.

Tandis que les instances mondiales félicitent le gouvernement de Rajoy (PP), et saluent la reprise économique espagnole comme un exploit, avec un nombre d'emplois créés à une allure phénoménale, la gauche espagnole et les syndicats, avec Sanchez à la tête du PSOE, ne cesse de hurler à la mort, en accusant le père Rajoy de mener une politique désatreuse qui ruine l'Espagne et plonge les Espagnols toujours davantage dans la misère. Et comme les chiffres publiés sur la croissance économique sont incontestables, ils affirment alors que les emplois créés sont de mauvaise qualité et mal payés, et que les chiffres de la macro-économie n'ont rien à voir avec la vie des Espagnols. Nous voyons tout de suite, là aussi, qu'il y a au moins un des deux côtés qui nous raconte forcément des bêtises et des mensonges. Oui, mais lequel? En oubliant ces affaires de droite et de gauche, demandons-nous ce qu'aurait fait Sanchez à la place de Rajoy. "On ne crée pas d'emplois avec des coupures budgetaires. Au contraire, il faut maintenir les dépenses pour maintenir l'emploi." C'est ce que le beau Sanchez chante à tue tête à longueur d'année. Donc, au lieu de réduire les dépenses, il les aurait maintenues pour maintenir l'emploi. Et où aurait-il trouvé l'argent? "Il n'y a pas a obéir à la loi du marché! Il n'y a pas a obéir à la Merkel! Il n'y a pas à obéir à l'Europe! Il n'y a pas à obéir aux banques!" C'est bien, mais où aurait-il trouvé cet argent que l'Espagne n'avait pas, et qu'il prétendait dépenser pour maintenir l'emploi? Etant donné que la Merkel ne peut que donner l'argent du contribuable allemand, comme les autres pays ne peuvent donner que l'argent de leurs citoyens, et que les banques ne peuvent prêter que l'argent de leurs clients qui ont des comptes courants, ou pas courants, parce que les organismes financiers n'en possèdent pas suffisamment pour en prêter autant avec leur propre argent, jusqu'à quand aurait-on prêté de l'argent à l'Espagne, pour maintenir ces dépenses qui ne rapportaient pas ce qu'elles coûtaient? Car si ces dépenses avaient rapporté ce qu'elles coûtaient, l'Espagne n'aurait pas eu besoin d'argent prêté pour les maintenir, et il n'y aurait eu aucune raison pour en discuter avec Angela et l'Europe. Il n'y aurait même pas eu de crise en Espagene. 

Donc, si Sanchez avait mené sa politique, tôt ou tard, on aurait cessé de prêter de l'argent à l'Espagne pour maintenir des dépenses qui ne généraient pas des recettes au moins égales à ce qu'elles coûtaient, et Sanchez aurait alors compris qu'on ne fait certes pas des coupures et ajustements budjétaires pour créer des emplois, mais pour éviter la faillite, pour éviter la cessation de paiement. Car lorsqu'on en arrive là, l'Etat ne peut plus verser leur salaire à ses employés, aux professeurs, rembourser les soins, payer les retraites, etc, etc, et ces gens ne peuvent plus acheter. Du coup, les entreprises n'ont plus de travail, et tout le monde est en faillite. Vous comprenez fort bien le coût social que cela suppose. Moi aussi, si bien que quand on dit que la réussite économique espagnole a un coût social, avec des gens qui ont perdu leur emploi, et ont maintenant des salaires inférieurs, et que je compare cela avec le coût qu'aurait eu la politique voulue par Sanchez et les syndicats espagnols, je ne comprend pas bien de quoi on parle, et j'ai de bonnes raisons pour cela. En effet, même Sanchez n'ose pas nier que les ventes augmentent en Espagne, dans tous les domaines. Si les ventes augmentent, quoi qu'en disent toutes les gauches et les droites du monde entier, c'est bien que le pouvoir d'achat augmente! Non? Si vous ne le savez déjà, des économistes s'inquiétaient dernièrement à cause de la déflation qu'on constatait en Espagne, ce qui veut dire que les prix diminuaient. Des prix qui diminuent font-il augmenter le pouvoir d'achat? Oui! Il est facile de comprendre que la combinaison d'une baisse des salaires et d'une baisse des prix peut maintenir ce fameux pourvoir d'achat tout en améliorant la compétitivité. Maintenant, évidemment, on va encore essayer de me démontrer que c'est toujours une affaire de droite et de gauche, et que je prend partie pour l'un ou pour l'autre. Alors, je vous le redemande, comment auraient-ils fait, le Sanchez et ceux de Podemos, pour maintenir les dépenses qu'ils prétendaient maintenir, avec de l'argent qu'ils n'avaient pas. Quant à créer des emplois, c'est tout simple. Ou on fait des dépenses en mettant cinq chauffeurs par autobus et il faudra demander de l'argent à l'Europe et aux banques pour les payer, ou on crée des postes de travail pour faire un travail qui rapporte de quoi financer les coûts de production de ce travail, et de quoi rembourser l'investissement nécessaire en payant des intérêts suffisants pour compenser l'inflation, et pour financer les coûts de fonctionnement de l'organisme financier dont on sollicite les services, et qui laisse un bénéfice. Dans le deuxième cas, il n'y a absolument pas besoin d'en parler à la Merkel ni à l'Europe, car n'importe quel organisme financier trouvera le moyen de vous prêter de l'argent avec grand empressement. Par contre, des dépenses servant à maintenir des emplois qui ne rapportent pas ce qu'ils coûtent ne peuvent se financer qu'avec l'argent des autres, mais encore faut-il qu'ils acceptent de vous les payer, ces dépenses.  

Il faudra qu'on finisse par enseigner tout ça au cours de sciences économiques de la maternelle première année, et qu'on interdise à ceux qui font de la politique de fréquenter les grandes écoles. Et notez qu'à part ce désir que je viens de formuler, il n'y a pas la moindre opinion dans ce que je viens d'expliquer, alors qu'on veut toujours gérer le monde d'aprés ce que pensent les uns et les autres, au lieu de faire les comptes de tout ce qu'on sait de la réalité.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte                                   

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