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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
13 octobre 2015

Si Marx n'avait pas existé

Vous êtes au courant? Il paraît qu'il y a un mec qui s'appelait Marx, comme la rue à côté de chez moi, et qui nous a écrit un beau livre. Et bien, ce livre, si Marx ne l'avait pas écrit, c'est moi qui l'aurait écrit. Vous me direz que lorsqu'on est assez con pour s'appeler Régis Ducon Lajoie la Marée Monte, on est certainement assez con pour écrire un livre pareil, et vous aurez raison. D'autant plus que, dans ce livre, Marx constate des choses que personne ne peut honnêtement nier. Par exemple, il constate que des gens, méprisables tellement ils sont méprisants à l'égard de ceux qui ne jouissent pas des mêmes privilèges, vivent dans un luxe éhonté, pendant que d'autres vivent dans une misère tellement intolérable, qu'ils en meurent. Non, personne ne pouvait nier celà à l'époque de Marx, et personne ne peut nier que celà est encore le cas de nos jours. Et ça se produit dans ce que Marx nomme une économie capitaliste. Il y a même des gens qui tirent directement leur fortune de ce prétendu capitalisme. Qui peut dire que ce n'est pas vrai? Oui, c'est vrai, et de là à conclure que c'est à cause du capitalisme que des pauvres vivent dans la misère à cause des riches qui vivent dans le luxe, il n'y a qu'un pas que Marx franchit allègrement. Et là, il cesse de constater ce qu'est la réalité, pour partir dans des idées. Ce faisant, il prend le risque de se tromper, et s'il se trompe sur les causes, il ne peut que se tromper sur le remède. Du coup, il propose tout simplement de supprimer ce qu'il appelle le capitalisme. Vous connaissez le résultat?  

Plus j'étudie ce qu'était et ce qu'est la réalité, plus j'ai l'impression que le capitalisme dont parle Marx n'existe pas. Je veux dire par là que, contrairement à ce qu'il propose pour le remplacer, ce prétendu capitalisme n'a pas été construit sur des dogmes, et encore moins sur une idéologie. Ce n'est qu'un outil dont on se sert plus ou moins honnêtement et plus ou moins bien. Si je fracasse la tête de mon voisin à coups de marteau parce qu'il m'énerve, il ne vient à l'idée de personne d'interdire cet outil qui rend de très grands services. C'est pourtant ce que font Marx et ses disciples avec ce qu'ils appellent le capitalisme. Quand des gens expliquent que le capitalisme est injuste et crée des inégalités, c'est comme si on disait qu'un outil ou un autre crée des inégalités et des injustices. De là à en déduire qu'ils ne savent pas et ne comprennent pas ce qu'est ce prétendu capitalisme, il n'y a qu'un pas que je franchis sans vergogne, et je vais essayer de faire comprendre pourquoi. Personne n'a décidé, un beau jour, de créer un truc appelé capitalisme. Lorsque, arrivées à saturation à cause de la poussée démographique incessante, les sociétés européennes ont dû trouver d'autres modes de production, de manière à nourrir toujours plus de monde, on créa les méthodes de production industrielles, basées sur l'utilisation de la machine qui impose la dissociation des tâches, qui imposent elles-mêmes de créer des infrastrctures qu'aucune personne, aucune famille, ni même aucun Etat, n'avait et n'a les moyens de financer avec son propre argent. C'est ainsi qu'on eut recours au crédit, qui existait déjà, puis qu'on créa ce type de produits financiers que sont les actions, qui sont des actes de propriété. Cela signifie que les actionnaires sont les copropriétaires de l'entreprise qui, à ce titre, participent aux risques et aux bénéfices. Et puis, on créa également les obligations et autres titres qui sont encore des créances. Donc, quand on dit qu'on achète un de ces produits financiers, ce n'est qu'une façon de parler. En réalité, on prête son argent et, en échange, on nous donne des bouts de papier. Le taux d'intérêt et les modalités de remboursement étant établis lors de l'émission de ces produits. Sans l'instauration de tout cela, nombreux auraient été les pauvres qui seraient morts de faim, car on n'aurait jamais pu produire de manière industrielle de quoi les nourrir. Vous me direz que celà aurait été plus écologique, mais c'est bien le seul reproche qu'on puisse faire, et je vous laisse juge de ce qu'il vaut.  

Comme vous le voyez, c'est tout simple. Et je ne vous présente là aucune idée, aucune opinion. Il n'y a rien de plus, rien de moins dans ce qu'on appelle le capitalisme, que ce que je viens d'expliquer, si ce n'est, évidemment, les différents intervenants comme les organismes financiers, qui sont des entreprises privées ou publiques, effectuant le travail permettant les transactions. Si quelque chose ne va pas, reconnaissez que ce n'est quand même pas de la faute de ces produits financiers, mais de nous tous et des législateurs qui n'ont pas mis en place les lois adaptées. Hélas, nous avons encore des tas de gens de toutes conditions sociales qui parlent bien haut, d'une manière qui montre combien ils se préoccupent de leurs idées et de celles des autres, au lieu de regarder ce qu'est la réalité.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons.C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte.                 

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