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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
7 décembre 2015

Don Juan

Vous êtes au courant? Pas plus tard qu'il n'y a pas bien longtemps, RTVE (chaîne espagnole) a consacré une longue émission à Don Juan, le célèbre queutard auquel la littérature à accordé une si grande place. Naturellement, comme il s'agissait d'une émission culturelle, cet illustre queutard n'a pas été désigné sous le nom de queutard. A la place, il a été présenté comme un grand séducteur mythique. Et pour développer ce que fut ce mythe par le passé, et pour le comparer avec ce qu'il est de nos jours, la télévision espagnole à fait appel à de très grands sociologues, de très grands historiens et de très grands je ne sais plus quoi, mais qui étaient de toute façon de très grands personnages, qui dominaient parfaitement le sujet. Et vous allez avoir du mal à le croire, mais ces grands osèrent expliquer et démontrer de façon incontestable, que ce type de personnage a disparu depuis que la femme a acquis son indépendance par le travail. Pourquoi, demanderez-vous? Parce que le rôle du mâle dominateur n'a plus cours depuis que les femmes travaillent. Reconnaissez que c'est imparable, incontestable. D'ailleurs, leur démonstration était si belle et si démonstrative, que j'en avais les larmes aux yeux. 

Vous l'avez certainement déjà remarqué, c'est plus fort qu'eux, depuis quelques temps, quelque soit le sujet traité, ils ne peuvent s'empêcher de tout ramener à la misère qui frappe une partie de l'humanité, ou à la libération de la femme, comme si tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés n'avaient pas d'autres causes. A croire que bientôt, au lieu de faire des vaccins pour lutter contre la tuberculose, on se contentera de lutter contre l'injustice sociale. Toutefois, nous pourrions faire observer à ces savants sociologues et autres maîtres à penser, que depuis que les femmes ont acquis leur indépendance par le travail, les sportifs, les chanteurs et autres artistes ont besoin d'un service de sécurité hautement performant pour garder la porte de leur chambre d'hôtel de l'assaut des hordes de femelles en chaleur, qui veulent se faire sauter par ces mâles dominants. Nous pourrions aussi aller jusqu'à considérer que François II de Hollande, comme un grand nombre de ces messieurs qui évoluent dans les hautes sphères, est à compter parmi les membres de ces Don Juan, de ces séducteurs qui ont besoin d'une quéquette en pomme d'arrosoire pour satisfaire la demande, alors qu'il n'a rien de séduisant, si ce n'est son rang social, sans lequel ses jeux d'acolve seraient bien solitaires. Ce qui pourrait nous amener à penser que depuis qu'elles travaillent, elles mouillent exactement comme avant, pour les mêmes raisons qu'avant.

Nous pourrions aussi faire remarquer à tous ces savants qui nous expliquent si bien ce que fut, et ce qu'est le monde, qu'à l'époque du Don Juan dont le nom n'est passé à la postérité que grâce au talent de quelques gribouilleurs, tout comme avant, et tout comme après, des dames à la cuisse légère gravirent les échelons de la notoriété et de la hiérarchie sociale, et furent hautement récompensées et honorées pour leur dévergondage. Désirées par les messieurs, enviées par les dames, tant que les pisse-vinaigres les méprisaient, elles n'en vécurent pas moins dans la gloire et le luxe. Du coup, une émission parmi beaucoup d'autres, au cours de laquelle des sociologues et des intellectuels nous expliquent le phénomène de Don Juan qui a existé avant qu'on ait mis les femmes au travail, et qui n'existe plus, selon eux, parce qu'on a mis ces faignasses au travail, pourrait démontrer que la méthode Couet fonctionne, car ces spécialistes ont l'air convaincus de ce qu'ils racontent, tout autant que ceux qui les écoutent. Et moi, quand je fais le compte de ce qu'ils nous expliquent et de ce que nous savons tous, j'ai l'impressions que ces spécialistes sont bien payés, juste pour faire du bruit avec la bouche. 

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte                    

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