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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
6 décembre 2015

Cercle vicieux

Vous êtes au courant? Si j'en crois les gens de la RAI qui présentent les informations, compte tenu de la situation économique et avec le sytème actuel qui a remplacé le précédent qui était en faillite, l'Italien moyen qui a aujourd'hui trente ans devra travailler jusqu'à l'âge de soixante dix, et même soixante quinze ans, pour avoir une retraite suffisante. D'après les experts que la RAI fait causer dans mon poste de télévision, le remède serait de créer plus de croissance économique pour que les Italiens aient une vie professionnelle bien remplie, sans les trous que laissent les périodes de chômage. En même temps, un plus grand nombre de naissances serait le bienvenu car, dynamisant l'économie, cela permettrait d'assurer des recettes d'une manière assez soutenue pour financer ce que coûtent les citoyens malchanceux, sans que la part prélevée sur chacun au nom de la solidarité soit trop lourde, et les oblige à travailler si longtemps.

Et bien, vous n'allez pas le croire, j'ai tout compris. 

En Espagne, si j'en crois ce que les gens qui présentent les informations sur RTVE, pour la première fois depuis longtemps, le nombre de citoyens morts dans l'année est supérieur au nombre de naissances. Et, toujours si j'en crois mon poste de télévision, c'est une aubaine pour l'Espagne qui, grâce à ça, peut espérer être capable de financer les retraites. Bien entendu, à la condition de créer assez d'emplois pour tous ceux naissent et vivent dans ce pays car, en Espagne comme en Italie, ou chez nous, au moindre grain de sable, les gens auront besoin de manger, mais n'auront pas le travail permettant d'assurer les recettes nécessaires pour financer ni les retraites, ni l'aide sociale et les allocations chômage. A moins de trucider les vieux qui coûtent trop cher et ne produisent pas, ainsi que les jeunes n'ayant pas de travail, parce qu'ils coûtent également trop cher au lieu de rapporter les recettes nécessaires pour entretenir les vieux? Si c'est pour en arriver là, ce n'est pas la peine de se réjouir d'avoir tant de monde. 

Et, vous pouvez le constater,  là encore, j'ai tout compris, même ce qu'ils n'ont pas expliqué. 

Vous l'avez sans doute remarqué, tous les contes de fée finissent par: "Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants." Et pourquoi ces contes ne finissent-ils pas par: "Ils se marièrent et firent beaucoup craquer la literie, mais n'eurent pas beaucoup d'enfants, ce qui leur offrit bien des orgasmes, tout en leur évitant d'avoir à se crever à travailler pour élever la marmaille" Pourquoi? Parce que un couple de vieux à entretenir coûtait cher à un enfant unique, alors qu'un couple de vieux à entretenir par dix enfants, coûtait dix fois moins à chacun de ces enfants. Ainsi, il est facile de comprendre qu'élever des enfants revenait au même que de payer ses cotisations pour la retraite. Plus ont avait d'enfants, plus ils coûtaient cher à élever, mais plus on était assuré d'avoir une belle vieillesse, et de pouvoir arrêter de travailler tôt. Le problème, c'est que cela entraînait une poussée démographique permanante qui menait régulièrement le système à saturation par la surpopulation, avec une partie de la nouvelle génération qui, ne trouvant pas les débouchés (poste de travail, terres à cultiver) devenait une charge, au lieu d'apporter les richesses que ces jeunes auraient dû produire, mais qu'ils étaient incapables de produire à cause de la surpopulation, compte tenu des inégalités, certes, mais surtout de ce qu'étaient les moyens de production et la surpopulation.

Cela provoquait des famines, des guerres, des révolutions et bien d'autres calamités qui ramenaient le taux de population à un niveau supportable par le milieu. C'est évident. Et pourtant, avec le système de retraite actuel, on reproduit exactement le même mouvement. Il faut plus de jeunes pour augmenter la masse active par rapport aux vieux qui coûtent cher, mais nous finissons par avoir tellement de monde qu'on ne sait plus comment donner du travail à chacun pour que tous ces jeunes soient productifs. Alors, on nous invente plein de trucs et de machins de manière à créer des besoins dont nous n'avons pas besoin, juste pour donner du travail à tous. Et, comme on veut toujours augmenter la masse active, il faut s'arranger à nous faire acheter de plus en plus pour satisfaire de nouveaux besoins qu'on crée sans que nous en ayons besoin, si ce n'est pour que nous achetions toujours plus, de manière à donner du travail à ces nouveaux venus, qu'on veut toujours plus nombreux, pour augmenter la masse active. Comme je l'explique souvent, il n'y a pas besoin d'être très intelligent pour comprendre que, si nous continuons comme ça, nous finirons par avoir un habitant au mètre carré, sur toute la planète. La preuve qu'il n'est pas nécessaire d'être intelligent pour comprendre ça, c'est que je l'ai compris.

En fait, notre belle planète sera une planète morte bien avant d'en arriver là. Donc, qu'on le veuille, ou non, un jour ou l'autre, il faudra bien sortir de ce cercle vicieux car, si nous ne mettons pas fin à cette poussée démographique continuelle qu'on nous dit indispensable, notre milieu n'y résistera pas, et nous non plus, que ce soit avec ou sans les technologies nouvelles et les énergies renouvelables, ou le développement durable, qui ne saurait durer bien longtemps. En espérant qu'il n'est pas déjà trop tard, inspirons-nous de ce que j'ai écrit dans: "Le vieux journal", que vous trouverez sur ce blog.

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte                                

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