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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
3 février 2016

Capri, c'est fini

Vous êtes au courant? Hervé Vilard a chanté que Capri, c'est fini, et moi je vous dis que Calais, ça va mal finir. Et ça va mal finir dans toute la France, et ça va mal finir dans toute l'Europe. Il m'arrive régulièrement de reconnaître que si j'étais né dans un de leurs pays, je me trouverais certainement parmi ces régugiés vagabonds qui errent comme des âmes en peine, en cherchant à traverser la Manche, mais finissent par mourir de faim et de froid avant d'y parvenir. Toutefois, les gens qui m'ont élevé m'ont inculqué l'honnêteté et le sens de l'honneur. Valeurs qui semblent méprisées de nos jours, ou des mots complètement oubliés. Pour sauver ma vie et celle de ma famille, je serais certes capable de me rendre dans un pays en enfreignant les lois, mais je ne considérerais pas cela comme un droit. Ensuite, pour me faire pardonner d'avoir franchi la frontière illégalement, je ferais tout mon possible pour ne pas gêner; je m'appliquerais à respecter mon pays d'accueil et ses habitants. Je n'exigerais rien, je demanderais et je serais reconnaissant du peu qu'on me donnerait, en veillant à ne pas me comporter d'une manière qui donne raison aux gens du FN.

Les habitants de Calais et d'ailleurs qui ont travaillé dur et se sont privés pour avoir leur petite maison avec un jardin, et qui ont cotisé et payé à toutes les caisses de racket organisé de l'Etat, ne sont pas responsables de ce qui se passe sur d'autres continents, et ont bien le droit de mener tranquillement leur petite vie, en disposant des biens qu'ils ont si durement acquis. Mais ce droit leur est nié par des gens dont on ne sait plus si ce sont des réfugiés, des envahisseurs, ou des ennemis qui ne pensent qu'à nous nuire. Evidemment, des voix s'élèveront pour dire que j'exagère, et qu'il ne faut pas faire d'amalgame. En effet, il ne faut pas faire d'amalgame, mais je répondrai à ces voix qu'elles n'ont qu'à échanger leur place avec celle des Calaisiens qui subissent de violentes agressions perpétrées sur leur personne par des réfugiés, et voient régulièrement leurs biens saccagés par ces mêmes réfugiés, et nous verrons si ces voix nous diront encore que j'exagère, au lieu de faire l'effort de bien comprendre ce que j'explique. En attendant, je déclare qu'il faut faire quelque chose, et vite, avant que les uns et les autres décrochent le fusil. J'irai même jusqu'à prétendre qu'on aurait déjà dû faire ce qu'il fallait avant d'en arriver là, car la situation ne peut que s'aggraver si on ne repose pas très vite les pieds par terre, avant qu'il ne soit trop tard.

Ou bien, puisqu'ils veulent aller en Angleterre, on les envoie en Angleterre, ou bien, si les Anglais n'en veulent pas, on arrête tous les migrants et on leur offre un bon logement pas cher, avec un bon travail bien payé, ou bien, comme c'est impossible puisque depuis des décennies, nous n'arrivons pas à donner cela à ceux qui sont déjà là, on les arrête pour les mettre dans des camps de réfugiés, comme ce fut le cas pour les réfugiés espagnols lors de la seconde guerre mondiale, et comme ce fut le cas pour une partie de ma famille, pourtant française du côté de ma mère. Ils furent en effet nourris et logés dans des baraques en bois, en attendant de savoir ce qu'on allait faire d'eux. Ils ont eu froid, ils ont eu faim, mais ils n'en sont pas mort, ni de froid, ni de faim, ni de mépris. Non seulement ils n'en nourrirent aucun ressentiment, mais ils furent même reconnaissants du peu qu'ils reçurent.

Avec les belles idées et principes dans lesquels on patauge depuis des dizaines d'années, au cours desquelles on a crié au fascisme pour un oui, ou un non, le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on n'a pas fait ce qu'il fallait pour ne pas se trouver dans la situation actuelle, car si on avait fait ce qu'il fallait pour ne pas s'y trouver, on ne s'y trouverait pas, dans cette situation. Et, enfermés dans leurs dogmes et dans leurs bonnes intentions, nos dirigeants et nos maîtres à penser ont réuni tous les ingrédients nécessaires pour nous concocter la situation actuelle, avec ces pauvres déshérités qui meurent de faim dans les rues. Situation qui ne peut que dégénérer si on ne sort pas de ces dogmes dans lesquels nous nous empêtrons, pour agir de façon pragmatique. De façon humaines, mais néanmoins pragmatique. Croyez-vous que les réfugiés actuels soient mieux à traîner leurs guenilles dans les rues de Calais ou d'ailleurs et à y crever de faim et de froid, que s'ils étaient dans un camp comme celui de Rivesalt, où furent parqués les réfugiés espagnols?

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte.        

                

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