Hugo-Miterrand

Vous êtes au courant? Au cours d'une émission présidée par Naulleau, le petit Mitterrand, neveu du grand Mitterrand, nous a présenté un livre dans lequel il explique que Victor Hugo a essayé de séduire Napoléon III, mais que comme ça n'a pas marché, il a passé le reste de sa vie à le combattre, exactement comme son tonton, après avoir essayé de séduire de Gaule sans succés, a passé sa vie à combattre de Gaule. Et ce n'est pas moi qui vais contredire ce cher Frédéric que je trouve très sympatique, et dont personne ne peut nier le grand savoir. Mais.... 

Loin d'avoir la culture de Frédéric Mitterrand, j'avais malgré tout moi-même vu ce rapport entre la conduite de Hugo à l'égard de  Napoléon III et celle de Miterrand à l'égard de de Gaule, le jour où j'ai lu que Hugo avait sollicité je ne sais plus quel poste de la bienveillance de Napoléon III, que ce dernier n'avait pas eu la bienveillance de lui accorder, tandis que de Gaule avait snobé les offres de service du héros de la résistance Miterrand, devenu héros de la résistance, certes, mais après avoir été un si bon serviteur de Vichy, qu'il avait reçu la francisque d'or, récompense suprème, des mains même du Maréchal.  

Quel qu'ait pu être l'immense talent de Hugo, aurait-il été un si grand défenseur de la démocratie si Napoléon III lui avait accordé le poste qu'il sollicitait? Et si de Gaule avait accepté de se laisser séduire par Mitterrand, ce dernier aurait-il été ce farouche adversaire de gauche tellement ancré à gauche qu'il mettait sur le même plan de Gaule et Le Pen? Et cela après avoir été très ancré à droite, pour ne pas dire à l'extrême droite. Or, la grandeur de de Gaule n'est plus à démontrer, tandis qu'il faut, comme le fit lui-même Frédéric Mitterrand au cours de cette émission, rappeler que malgrè son coup d'Etat et la catastrophe de 70, loin d'être un tyran, le dictateur Napoléon III a accordé au peuple des droits dont ce dernier avait été privé jusque-là et dont nous jouissons encore aujourd'hui. Nous lui devons aussi la Camargue, de nombreuses forêts, notre réseau des chemins de fer et bien d'autres choses encore. Mais....

Mais le petit Frédéric nous a dit au cours de cette émission qu'en s'attaquant au plus grand, Hugo et Mitterrand se sont eux-mêmes grandis. Et c'est là que mon admiration pour Frédéric Mitterrand pâlit mortellement d'un seul coup. En effet, le combat acharné mené contre Napoléon III par Hugo ayant pour cause le fait qu'on n'ait pas voulu lui accorder une faveur, montre plutôt que la mesquinerie de Hugo égale et dépasse peut-être même de très loin son immense talent, tout comme la rancoeur de Mitterrand causée par le fait de ne pas avoir été accepté par de Gaule, démontre, là encore, une petitesse tout aussi grande que méprisable. Evidemment, ne regardant pas ça avec les yeux du neveu, pour Hugo comme pour Mitterrand, je vois qu'on se croirait dans la cour de l'école maternelle avec un chiard qui dit à une autre: "Tu veux pas jouer avec moi, je suis plus ton copain! Na! Et je vais dire aux autres qu'y jouent plus avec toi! Rena!"

Et voilà que ce brave Frédi nous raconte que ça les a grandis!

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée monte

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Bise