Balaises!

Vous êtes au courant? Lorsque j'étais jeune, nous étions drôlement balaises. Je viens de le découvrir grâce à l'ancien ministre Le Guën. Pour comprendre, vous devez savoir que Xavier Bertrand prétend qu'un immigré venu illégalement en France, ne devrait plus jamais obtenir le droit d'y rester. Et lorsque le journaliste Roquette en parla dans mon téléviseur, le Le Guën déclara que, dans la pratique, c'est impossible. Na! Et c'est pour ça que j'ai compris combien nous étions balaises, quand j'étais jeune, car l'impossible dont parle Le Guën, il se faisait! Je peux même expliquer comment ça marchait! Et ça me fait mal au coeur d'être obligé d'expliquer ça à un grand personnage comme l'ancien ministre Le Guën.

Je ne prétends pas qu'il faille appliquer ce qui va suivre, mais pour qu'un immigré venu en situation irrégulière n'obtienne jamais le droit de rester sur le sol français, il suffit d'être logique, en ne lui accordant jamais ce droit. Facile, non? Car, toujours pour être logique, on partait du principe que, dans un Etat de droit, on ne doit jamais pouvoir obtenir le moindre droit en commettant un délit. Par exemple, je ne dois pas plus obtenir le droit de rester en France si j'y suis venu illégalement, que pouvoir devenir propriétaire de votre voiture si je la vole, même si je ne me fais pas prendre avant de nombreuses années. Et puis, je ne prétends toujours pas qu'il faille le faire, mais lorsqu'un immigré en situation irrégulière se trouve en France depuis deux jours, la logique voudrait qu'il soit puni deux fois plus que lorsqu'il est là depuis un jour, 365 fois plus au bout d'un an, et 3 650 fois plus au bout de dix ans, etc, etc.

Vous voyez pourquoi nous étions si balaises, quand j'étais jeune? Parce que nous étions logiques! Par contre, ce qui ne marche pas, c'est la reconduite à la frontière, surtout sans que l'immigré illégal ait subi au préalable une pénible punition. A tel point qu'il y a de quoi se demander où est passée la matière grise de ceux qui nous parlent de reconduite à la frontière. En effet, celui qu'on fait sortir par la porte sans punition, rentre immédiatement par la fenêtre. Je ne prétends toujours pas qu'il faille le faire, mais pour que ce soit possible dans la pratique de faire partir les immigrés en situation irrégulière, il faudrait condamner l'immigré illégal à une peine de prison assez pénible pour qu'il n'ait plus envie de revenir. En plus, comme il ne peut obtenir aucun droit à partir du moment où il est là pour avoir commis un délit, on le libèrerait sans un sous en poche! Et on lui donnerait juste le temps de regagner la frontière la plus proche, avant de le remettre en prison dans des conditions encore plus pénibles. (Quoi que, je ne serais pas scandalié si on lui donnait au moins de quoi payer son titre de transport et un casse-croute)

Oui, mais avons-nous les moyens d'appliquer cela? Toujours sii nous sommes logiques, il est injuste de faire payer l'honnête citoyen pour entretenir des délinquants en prison, qu'il s'agisse d'immigrés ou d'autres délinquants. Par conséquent, comme cela a déjà été dit par un personnage politique dont j'ai oublié le nom, les prisons devraient se financer elles-mêmes, grâce au travail de leurs pensionnaires. Je ne prétends toujours pas qu'il faille le faire, mais je ne serais pas scandalisé, là non plus, si comme c'est le cas dans d'autres pays, nous avions des prisons, d'Etat ou privées, dont le travail des détenus permettrait de financer leur construction et leur fonctionnement. Et ça ne me gênerait pas davantage si elles faisaient des bénéfices sur lesquels elles payeraient des impôts au lieu de coûter de l'argent au contribuable, à la condition d'accompagner cela de règles strictes avec des contrôles tout aussi stricts, évitant le risque de tomber dans le goulag ou dans l'hitlérisme, si vous voyez ce que je veux dire.

Donc, encore une fois, je ne prétends pas qu'il faille faire tout cela, et je comprends même qu'on ne veuille pas la faire, mais j'aimerais qu'on dise honnêtement qu'on ne veut pas quand on ne veut pas, au lieu de prétendre qu'on ne peut pas. Un ancien minitre devrait connaître le sens des mots. Pas vrai?

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Dcuon Lajoie la Marée Monte

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Bise