Iel

Vous êtes au courant? Le petit Robert reconnait le mot "iel" comme pronom neutre. Le plus beau, c'est que ce pronom neutre "iel" a un féminin qui s'écrit "ielle". Un neutre masculin et un neutre féminin! Fort! Et le petit Robert nous offre ça, parce qu'il paraît que 20% de nos jeunes ne se reconnaissent pas dans le masculin et le féminin de la langue française. Pour commencer, je note que 20% des jeunes, c'est loin d'être la majorité des jeunes et que c'est encore plus loin d'être la majorité des Français. Et surtout, moi, Régis Ducon Lajoie la Marée Monte, qui prétend être le champion toutes cégories de la connerie, j'ai bien peur de perdre ma couronne. 

En effet, voilà qu'on nous offre un pronom neutre qui a une forme masculine et une forme féminine! Si bien qu'avec leur truc, nous dirons qu'iel est beau et qu'ielle est belle. C'est du neutre, ça? Vous voyez une différence, vous, entre ce neutre masculin et le masculin il est beau, d'une part, et ce neutre féminin et le féminin elle est belle, d'autre part? Si oui, expliquez-moi et, si je comprends, je vous offre une bouteille de champagne. Et je suppose qu'on dira iel et ielle sont beaux. Mais alors, pourquoi ne pas dire simplement ils sont beaux? Mais non, rétorqueront-ils, il faudrait au moins dire "il/elle sont beau/belle. Et est-ce qu'on ne pourrait pas dire qu'ils n'ont vraiment rien à foutre pour jouer à ça?

Dans ma jeunesse, les moyens de production étant ce qu'ils étaient, la vie était dure. Tellement dure que nous avions autre chose à faire que de jouer à des trucs pareils. Ces jeunes et ces moins jeunes qui n'ont pas connu la guerre et toutes les épreuves de l'après guerre que nous avons dû surmonter, feraient bien de penser à Léopold Sédar Singor lorsqu'il a dit "On comprend ce qu'est le bonheur quand on l'a perdu." Et j'ai l'impression que, n'ayant rien d'autre à foutre, ils s'appliquent à le perdre. J'espère qu'une guerre ou quelque chose dans le même genre ne va pas leur tomber dessus, mais ces pleurnichards qui ne savent plus quoi inventer pour prétendre qu'ils ont une raison de pleurnicher sont bien mal préparés à surmonter les épreuves que, hélas, l'avenir leur réserve inévitablement.

Quant au petit Robert, pourquoi se précipite-t-il pour adopter ce iel, alors que c'est tout nouveau et si peu usité? Est-ce parce qu'il milite au côté des 20% de jeunes qui veulent ce iel? Si c'est la cas, ce petit Robert n'est plus le livre de référence que doit être un dictionnaire, mais un outil de propogande, et ne devrait donc plus se nommer dictionnaire, mais publication de propagande des dégenrés. Pas vrai? Et si chacun peut éditer son dictionnaire en donnant aux mots le sens qu'il veut, pourquoi ne pas se référer au dictionnaire de Bafi selon lequel le mot bouche signifie: "Bouche: lieu de plaisir pour la bite."

J'ai écrit depuis déjà pas mal de temps un texte au sujet du neutre qui n'existe pas en français, mais que nous utilison quand même à longueur de journée. Je vous le mets à côté de celui-ci.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis ducon Lajoie la Marée Monte

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Bise