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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
27 octobre 2014

1 700 par jour

Vous êtes au courant? A en croire ce qui se dit sur différentes chaînes de télévision espagnole, depuis   quelques  temps,  l'économie de ce pays génère 1 700 nouveaux emplois par jour. Et, vous l'aurez deviné, cela provoque une diminution appréciable du nombre de chômeurs. Notre cher Président nous avait annoncé qu'il allait inverser la courbe du chômage, et il a réussi son coup. Mais il avait oublié de préciser qu'il allait réaliser cet exploit en Espagne.

Ne croyez cependant pas que ce nombre d'emplois créés en Espagne réjouisse tous les Espagnols. En effet, des membres éminents de l'opposition et des sydicalistes de haute école affirment que ces chiffres sont trompeurs, étant donné que les gens trouvant un emploi en ce moment reçoivent un salaire inférieur à celui qu'ils avaient avant la crise, et qu'un grand nombre de ces emplois est précaire. Ils ont peut-être raison, mais il se pourrait tout de même que, pas d'emploi du tout, soit encore plus précaire qu'un emploi précaire. Non? Et ces emplois précaires, et pas précaires, ils n'avaient pas réussi, eux, à les engendrer. Ce n'était certes pas de leur faute, me dira-t-on, mais les faits sont là. Quant aux salaires plus bas, ils devraient avoir l'honnêteté d'admettre que la baisse des prix en Espagne est telle, que cela ne fait en rien diminuer le pouvoir d'achat du camarade travailleur. (Principe des vases communiquants: salaires plus bas, avec prix plus bas, = même pouvoir d'achat.)  

On comprend que l'opposition espagnole actuelle ne lance pas des cris d'allégresse en apprenant que la courbe du chômage s'est inversée dans leur pays. Etant donné les promesses que François nous avait faites, ils croient sans doute que c'est chez nous que ça se passe. Et surtout, il est vexant de voir les autres réussir là où on a échoué. D'autant plus qu'après avoir perdu les élections en pleine déroute économique, des Rubalcaba et autres champions du PSOE clamaient d'un ton méprisant que la politique de la rigueur, menée par le gouvernement du PP, présidé par le sieur Rajoy, était en train de tuer le malade, qu'il fallait, au contraire, comme ils l'avaient fait eux-mêmes, augmenter les dépenses, pour créer des emplois. Hélas, à la fin du mandat de Zapatero, la situation était devenue telle, et le risque si grand, que plus personne ne voulait prêter à l'Espagne, sauf à un taux insoutenable. Et qu'est-il resté de toutes ces dépenses qui devaient relancer l'économie espagnole, et créer des emplois? Une dette énorme et des dépenses courantes insoutenables, un marasme économique épouvantable, un nombre de chômeurs qui ne cessait d'augmenter d'une manière mortelle.

Si j'étais à leur place, après un tel palmares et tant d'invectives lancées à la face des dirigeants actuels, je ferais mon mea culpa et me réjouirais, aussi bien en public qu'en privé, des progrès réalisés par l'économie de mon pays. Oui, mais moi, je ne suis pas un politicard. A propos de politicards, les nôtres ne pourraient-ils pas s'inspirer de ce qui se passe en Espagne, pour essayer de l'adapter chez nous? Nous sommes dans un pays différent, mais.....en l'adaptant? Non?

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte.              

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