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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
4 avril 2015

Les belles de nuit défilent dans nos rues

Vous êtes au courant? Ces dames ne sont pas contentes et, pour le faire savoir, elles sont descendues dans la rue. Je ne sais pas si elles ont tort ou raison, mais il faut bien reconnaître qu'elles se trouvent dans une drôle de situation. Nos maîtres à penser et dirigeants affirment que chacun doit avoir le droit de se prostituer, au nom du droit de disposer de soi-même mais, en même temps, les mêmes gens, affirment tout autant que la prostitution est un fléau qu'il faut combattre. Si je comprends bien, ils nous disent qu'on doit avoir le droit de se prostituer et que c'est pour ça qu'il faut l'autoriser, mais qu'il faut l'empêcher tout en l'autorisant parce que c'est un droit, soit en s'attaquant aux clients qu'ils faut criminaliser, soit en s'attaquant aux prostituées, auxquelles on laisse le droit de se prostituer, mais auxquelles on interdit de le faire dans des lieux prévus à cet effet, et sur la voie publique. A tel point que si jamais, dans notre beau pays, un individu loue un local à une prostituée où elle exerce son office, cet individu risque de finir en prison pour proxénétisme. Autrement dit, elles ont le droit de se prostituer, mais uniquement si elles le font nulle part et sans clients. Voilà les deux options le plus fréquemment défendues par leurs défenseurs. Vous y comprenez quelque chose, vous? Moi, je m'y perds. Il n'y a vraiment que quelqu'un qui sort de l'ENA ou ayant failli y aller pour s'y retrouver.

Justement, il n'y a pas bien longtemps de cela, une jeune femme qui prétend défendre les prostituées est venue déclarer dans mon poste de télévision qu'elle tient à ce qu'on pénalise les clients parce que, a-t-elle affirmé: "La prostitution est une violence en elle-même." Je ne sais pas si cette dame comprend bien ce qu'elle raconte mais, moi, je n'aimerais pas être défendu par elle. En effet, affirmer que la prostitution est une violence en elle-même, signifie en bon français que la personne qui se prostitue exerce une violence dont quelqu'un d'autre est victime. Mais, me direz-vous, ce n'est pas ce qu'elle a voulu dire. Elle a voulu dire au contraire que les protituées sont victimes de la violence du client qui a recours aux services d'une prostituée, car c'est d'avoir recours aux services d'une prostitutée qui est une violence dont la prostituée est victime, ou du moins semble-t-il, d'après cette jeune personne. Oui, nous pouvons supposer que c'est ce qu'elle a voulu dire, mais elle a dit le contraire en disant que la prostitution est une violence, et c'est encore plus grave, puisqu'elle ne comprend pas ce qu'elle dit. Au lieu de dire le contraire de ce qu'elle veut dire, pour dire ce qu'elle veut dire, elle devrait commencer par apprendre à dire ce qu'elle veut dire pour dire ce qu'elle veut dire, au lieu de dire ce qu'elle ne veut pas dire, pour dire ce qu'elle veut dire. Sourtout si c'est le contraire. Et si elle comprenait au moins ce qu'elle dit, elle comprendrait peut-être aussi pourquoi la représentante des postituées qui lui faisait face n'était pas d'accord avec elle qui prétend aider les prostituées, alors qu'elles les embête.

Si on ne veut pas de la prostitution, soyons clairs. Interdisons là clairement, interdisons aussi d'avoir recours au services d'une prostituée, ainsi que ce qui y touche de près ou de loin. Par contre, si on l'accepte, autorisons là, et autorisons tout ce qui va avec, et encadrons cette activité par des lois appropriées et évolutives. Non?

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."   

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte            

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