Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
10 juillet 2015

El impérialismo de los bancos y de Europa

Vous êtes au courant? Après la victoire du non en Grèce, une dame grecque déclara sur BVN(en néerlandais): "Le peuple grec ne s'est pas laissé intimider par la campagne de terreur qui a précédé le référendum." Et pendant que toutes sortes de petits ou de grands citoyens et d'analystes s'épanchaient sans pudeur dans le même sens que cette dame, ou dans le sens contraire, voir même dans tous les sens, le président Maduro affirmait sur un ton on ne peut plus emphatique: "Le peuple grec a répondu non à l'impérialisme des banques, non à l'impérialisme de l'Europe." Et là, à force de m'envoyer des trucs pareils, vous verrez que je vais finir par vous faire une crise cardiaque fatale. Je ne suis pas un auguste personnage comme Maduro, je ne suis pas un grand citoyen, je ne suis pas banquier, je ne suis pas capitaliste, je n'appartiens à aucun parti, je ne soutiens aucun dogme, je suis juste un petit éléve du cours de sciences économiques et de sciences politiques de la maternelle première année, compréhensible par tous, y compris par ceux qui sortent des grandes écoles, à la condition qu'ils n'y soient pas restés trop longtemps. Et que vois-je? Je vois un Maduro me dire que la Grèce a dit non à l'impérialisme de l'Europe, alors que la Grèce fait partie de l'Europe, et que ses habitants veulent continuer à en faire partie. Quant à l'impérialisme des banques, ce n'est pas difficile, il suffit de ne pas avoir recours à leurs services. Donc, que les Grecs commencent par se retirer de l'Europe et cessent de demander de l'argent  aussi bien aux banques qu'à l'Europe et là, incontestablement, ils auront dit non à ce que Maduro appelle l'impérialisme des uns et des autres. Ils seront libres, indépendants! Ils feront tout ce qu'ils voudront, avec leur argent, avec le fruit de leur travail.

Les choses ne vont pas bien dans le pays de Maduro. Elles y vont même plutôt mal. Naturellement, selon lui et les siens, c'est à cause de l'impérialisme des USA, des banques, de l'Europe, du capitalisme, de l'Espagne qui fomentent un coup d'Etat pour le renverser. En fait, à l'écouter, on a l'impression que les banques ont un puit magique duquel elles peuvent tirer tous les milliards qu'on veut, parce qu'ils s'y reproduisent miraculeusement, et que c'est pareil avec certains Etats, mais pas avec le sien, qui n'a pas accès à ce puit miraculeux. Ou alors, il prétend sans embages que les Etats sont tous des voleurs, sauf le sien et ceux qui pratiquent un prétendu dérivé du marxisme, et que les banques volent tous le monde, à commencer par les Etats qui sont des voleurs, et le sien qui n'est pas voleur. Et moi, je suis triste, triste, très triste, parce que je vois qu'il faut expliquer à de grands personnages comme au citoyen de base, que les Etats ne peuvent distribuer que l'argent qu'ils prennent au camarade citoyen, et que plus des politicards sont généreux, plus ils le sont avec l'argent des autres, y compris et surtout avec celui du citoyen de base, car des riches ne vont pas s'amuser à gagner des richesses qu'on leur prend, et que les banques ne peuvent que prêter l'argent de leurs clients, riches et pauvres, surtout celui des pauvres qui sont plus nombreux. Le jour où Maduro aura compris ça, il fera peut-être comme moi, il honorera les gens généreux avec leur propre argent, et il méprisera les autres. Alors, ce jour-là, il demandera aux Grecs combien il leur faut de milliards pour financer ces dépenses qu'ils veulent maintenir en ne faisant pas les réformes qui équilibreraient leur budjet, et il les financera avec son propre argent. Je dirai alors qu'il est drôlement riche et drôlement généreux. Et il ne fera plus partie de ces gens méprisables qui sont généreux avec l'argent des autres. Mais cet argent qui serait le siens, où le prendrait-il? En attendant, il peut toujours financer les Grecs avec l'argent de son peuple. 

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte        

Publicité
Publicité
Commentaires
Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
Publicité
Archives
Publicité