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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
20 octobre 2015

Les banques, depuis toujours

Vous êtes au courant? Il paraît qu'un mec qui s'appelait Marx a écrit un beau livre, avec une couverture et des pages numérotées. C'est fort, non? Et le plus fort, c'est qu'il y en a qui le lisent et nous expliquent ce que le Marx y a écrit. Mais je ne sais pas si ces gens lisent tout et, surtout, comprennent tout. Par exemple, il y a un passage dans lequel le Marx explique que, en gros, depuis toujours, les banques se sont arrangées pour endetter les Etats, afin d'avoir un moyen de pression leur permettant de les soumettre à leur bon vouloir. C'est bien mais..... nous savons bien, vous et moi, qu'à l'époque du pouvoir absolu, nos princes et autres maîtres commençaient par saigner leur peuple à blanc, juste pour satisfaire leur goût du luxe, leur mégalomanie et pour financer des guerres menées à leur gloire, dont les peuples se seraient bien passés, puis, comme leurs appétits étaient sans limites, ils s'endettaient, ou plutôt, ils endettaient leur Etat, c'est à dire le peuple qui, d'une manière ou d'une autre, devait payer leurs factures. Et à qui nos princes empruntaient-ils des sommes colossales? Pas aux Chrétiens, puisque ces derniers n'ayant pas le droit de prêter contre intérêt, pas si bêtes, ne prêtaient pas. Il ne restait donc que le Juif qui n'avait pas le droit de prêter contre intérêt, lui non plus, mais comme il n'avait pas le choix, il devait bien s'y résoudre. Et ç'est aussi parce qu'il prêtait contre intérêt qu'on le méprisait, qu'on le représentait avec un vilain nez et des doigts crochus. D'autant plus que non seulement il prêtait contre intérêt, mais le taux était tellement élevé qu'il méritait le qualificatif péjoratif d'usurier. Pourtant, ce taux soit disant usurier couvrait à peine le risque qui était énorme. Tellement énorme pour le prêteur confronté à la puissance des princes que, en plus de perdre les sommes prêtées qu'il avait lui-même souvent dû emprunter, la disparition physique du créancier supprimant du même coup la dette, c'est la vie, que "l'usurier Juif" risquait de perdre. Ainsi, en effet, la seule possiblité de rester en vie face à ces chefs d'Etats sanguinaires, fourbes et méprisables tellement ils étaient dépourvus de scrupules, était de se rendre indispensable. Et c'est à lui, le banquier victime des Etats et de leurs dirigeants auxquels il se serait bien passé de prêter, que Marx en fait le reproche!  

Etant donné ce qu'il a écrit, Marx ne savait pas grand chose de ce que je viens d'expliquer. Ou peut-être était-il antisémite? Quelqu'aient pu être, ou ne pas être les connaissances de Marx, on n'a encore jamais vu un Etat bien gouverné et bien géré se trouver à la merci des banques, et cela pas plus lorsqu'il s'agit d'une démocratie. Pourquoi prétend-on tout le temps que tout ce qui va mal est de la faute des banques et autres organismes financiers? Est-ce parce qu'un certain Marx l'a écrit? Mais dans ce cas, cela voudrait-il dire qu'après si longtemps, même nos élites sortant des plus grandes écoles ne sont pas capables de voir ce qu'est la réalité, et de la faire comprendre à tous? S'il en est ainsi, il y a de quoi s'inquiéter pour l'avenir car, pour le passé, le présent et le futur, qui fait les lois qui encadrent le fonctionnement du système bancaire, sinon ceux qui dirigent les Etats et qui, dans les démocraties, sont élus par le peuple? Et comment peut-on espérer qu'on fera des lois bien adaptées, si on ne comprend pas comment ça fonctionne, et si on se base sur des ragots de pipelettes? 

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte                           

 

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