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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
5 janvier 2016

Le puits magique

Vous êtes au courant? Quelque part, bien caché, la France a un puits magique d'où on peut tirer tous les milliards qu'on veut, parce qu'ils s'y reproduisent magiquement. J'ai compris ça l'autre soir, par hasard, en écoutant parler un représentant de l'association Terre d'Asile et deux autres personnes qui participaient à la même émission de télévision. Ces personnes, tout en reconnaissant que nous ne pouvons accueillir toute la misère du monde, déclarèrent que le nombre de réfugiés auxquels nous offrons l'hospitalité est bien petit par rapport aux capacités d'un pays comme la France. Et c'est le monsieur de Terre d'Asile qui a donné les chiffres avec une exactitude tellement impressionnante, que personne ne lui donna le démenti. Pas même moi, qui suis bien trop timide pour ça et qui, de toute façon, me trouvais de l'autre côté de la télévision.

Il m'est déjà arrivé de déclarer que si j'étais né dans certains pays, je serais certainement à compter parmi ces réfugiés qui risquent leur vie au cours d'un long voyage, pour nous faire l'honneur de s'installer chez nous, dans l'espoir d'y être humainement traités par de gens ayant du savoir vivre. Naturellement, quand on a du savoir vivre, on a les sens de l'hospitalité, et plus on a le sens de l'hospitalité, plus on reçoit bien. Et plus on reçoit bien et facilement, plus les nécessiteux sont nombreux à venir. Si vous le permettez, j'ajouterai à cela qu'il faut être bien mesquin pour faire le compte de ce que recevoir des gens dans le besoin nous coûte. N'est-ce pas? C'est mesquin, en effet, mais qui paye? Bien entendu, on nous répondra encore que ce sont ces immigrés eux-même qui payent, car ces gens représentent une richesse humaine inéstimable et nous enrichissent par leur travail. Et je répondrai encore, d'accord, mais en attendant, il faut les loger et les nourrir, ce qui coûte cher, et il faut leur donner un bon travail bien payé, alors que, depuis des dizaines d'années, nous n'arrivons pas à loger et donner du travail à tous ceux qui sont déjà là. Et depuis le temps que nous nous enrichissons grâce aux immigrés qui immigrent chez nous, où est passé le pognon? Car en fait d'enrichissement, nous avons accumuler une dette si grosse que nous risquons de perdre notre indépendance, et si on cesse de nous prêter de l'argent ce soir, nous sommes en cessation de payement, c'est à dire en faillite, dès demain matin. Si jamais cela se produit, avec quoi nos dépenses de santé, nos dépenses sociales, les retraites et autres dépenses seront-elles payées? C'est tout simple, elles ne le seront seront plus.  

Ainsi, alors que nous n'avons plus eu le plein emploi depuis les années 70 et que, pendant des décennies, le nombre de sans abris de toutes origines, y compris des gaulois, morts de misère dans la rue comme des chiens abandonnés, atteint des limites honteuses pour notre pays, où sont ces immenses capacités d'accueil dont parlent ces gens? Encore une fois, parler argent est mesquin, mais, encore une fois, qui paye? Et avec quoi? Pour l'instant, nous finançons une bonne partie de nos dépenses avec la dette! C'est à dire que nous dépensons l'argent de nos petits-enfants qui ne sont pas encore nés. Voilà le puits magique! Avec l'argent de ces enfants qui ne sont pas encore nés, et vont devoir se priver pour rembourser nos dettes, ces gens dont il est question plus haut peuvent faire les généreux! Et moi, j'honore infiniment les gens qui sont généreux avec leur argent, et je crache mon mépris à la face de ceux qui sont généreux avec l'argent des autres.

Il serait inhumain de rejeter les réfugiés à la mer, mais il faut faire le compte de ce que les recevoir nous coûte, nous le dire honnêtement, et nous le faire payer immédiatement! Et chacun de nous doit être prêt à payer le prix, maintenent! Autrement, nous y perdrons notre honneur. 

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte   

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