Brave Robert

Vous êtes au courant? Robert Hue, ancien président de notre prestigieux parti communiste français, était un si grand personnage en son temps, qu'il devint ministre de je ne sais plus quel gouvernement socialiste, a écrit un livre. Vous l'avez lu? Moi, je ne l'ai pas lu et je ne vais pas le lire. Mais c'est sûrement un trés bon livre avec une couvertutre et des pages numérotées. Si vous avez un peu de chance, en cherchant bien, vous y trouverez peut-être même des images. Mais si jamais vous ne trouvez pas d'images à colorier dans ce livre, reconnaissez que ce n'est pas ma faute. Donc, je n'ai pas lu ce livre, mais je sais que le grand Robert à déclaré qu'il faut que les partis politiques meurent, disparaissent, pour qu'on puisse créer de nouveaux partis politiques. Et là, mes très chers amis, j'ai l'impression que ce monsieur qui n'a jamais craché sur le PCF qui soutint vaillamment le communiste stalinien responsable de millions de morts de faim, et qui ne l'a pas dissout quand il en était le maître, nous fait une déclaration de très grand intellectuel. Et avec ça, que résout-on?

Si ce bon Robert Hue s'était donné la peine d'étudier l'histoire des démocraties modernes de la manière la plus élémentaire, ou de la manière la plus sophistiquée, il saurait que de nombreux partis politiques ont disparu au fil du temps, et qu'ils furent remplacés par de nouveaux partis, sans que cela ait apporté la moindre solution aux problèmes fondamentaux auxquels les peuples sont confrontés. Au contraire, que ce soit dans l'Allemagne d'Hitler, ou l'émergence du parti de ce dernier fut suivie de la disparition de tous les autres, ou que ce soit en Russie et dans les pays satellites où, de la même façon, l'arrivée du parti communiste évinça tous les autres, le résultat fut catastrophique. Peut-être est-ce ce que souhaite ce brave Robert au profit d'un nouveau PCF? Et juste comme un exemple parmi beaucoup d'autres, n'a-t-il pas reparqué que la mort répétée du RPR qui renaît plusieurs fois de ses cendres pour devenir l'UMP, puis le parti républicain, n'a rien résolu non plus?        

Albert Rivera, président du parti politique espagnol Ciudadanos, en ce moment en tournée au Vénézuéla, déclare que la misère et la rareté des biens de consomation sont telles dans ce pays extrèmement riche, notamment en pétrole, que les citoyens font la queue pendant des heures devant les magasins, pour essayer d'obtenir de quoi ne pas mourir de faim, ce qui rappelle ce qui s'est produit dans tous les pays où un des nombreux dérivés du marxisme fut instauré. Or, avant la création du parti Révolutionnaire Communiste Bolivarien qui mena la révolution par laquelle Chavez prit le pouvoir, ce parti n'existait pas. A moins que je me trompe? Et force est de constater, que la création de ce nouveau parti qui étouffa les autres n'a rien résolu, bien au contraire, puisque cela a même conduit à la ruine dans laquelle baigne ce pays aujourd'hui. Ne trouvez-vous pas bizarre qu'un pauvre Ducon Lajoie soit obligé de rappeler ça aux grands de ce monde, dont fait patrie l'auguste Hue? Du coup, je ne sais pas combien il y a de pages dans son livre consacrées à la disparition des partis politiques pour en créer de nouveaux, mais si jamais il y en a ne fut-ce qu'une seule, si j'étais à sa place, je le détruirais vite avant que quelqu'un le lise et en compare le contenu avec que je viens de rappeler, de peur qu'on croit que c'est du papier gaspillé.

(Juste pour information, Albert Rivera est rentré en Espagne le 27 05 2016, après un séjour de quelques jours au Vénézuéla.)  

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte.