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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
6 septembre 2016

La gauche italienne s'est réunie.

Vous êtes au courant? La gauche italienne s'est réunie. Et bien à moi, ça m'a fait chaud au coeur lorsque cela a été annoncé il y a peu de temps sur la chaîne italienne RAI News 24. Quel évènement! Imaginez un peu que cela n'ait pas été annoncé! Par contre, pourquoi n'a-t-on pas annocé sur cette même chaîne que la droite, le centre et les autres se sont réunis, eux aussi? Je l'ignore. Si ça se trouve, c'est parce qu'ils ne l'ont pas fait. Après ça, ils s'étonneront de perdre les élections. Que c'est bête! N'est-ce pas?

Naturellement, en nous annonçant cette merveilleuse nouvelle, la RAI nous a présenté quelques responsables de la gauche italienne qui en ont profité pour dire dans mon poste que j'ai payé avec mes sous, qu'il faut changer de politique de manière à créer des emplois en relançant l'économie. Imaginez un peu, là encore, qu'ils aient dit le contraire! Mais ils précisèrent que, pour cela, il faut beaucoup d'investissements publics, et il qu'il faut augmenter les salaires, pour faire augmenter le pouvoir d'achat, ce qui créera également de l'activité économique. Après avoir bien écouté ces messieurs, j'ai bien peur que les responsables politiques italiens de gauche, de droite, du centre, ou d'ailleurs, soient en tous points pareils aux nôtres. Pas vous?

D'après ce qu'on enseigne au cours de sciences économiques de l'école maternelle première année, compréhensible par tous, y compris par ceux qui sortent des grandes écoles, à la condition qu'ils n'y soient pas restés trop longtemps, investir est toujours une bonne chose. Oui, mais encore faut-il que les prétendus investissements soient des investissements. Investir correspond en effet à utiliser des patates de telle manière que, dans des délais raisonnables et de façon mesurable, chaque kilo de patates rapporte plus d'un kilo de patates. En monnaie, cela veut dire qu'on utilise de l'argent de telle manière que, dans des délais raisonnables et de façon mesurable, cela rapporte de quoi rembourser l'investissement, en payant des intérêts suffisants pour compenser l'inflation et pour financer les coûts de fonctionnement de l'organisme financier auquel on a recours. Et, comme il n'y a pas d'équilibre parfait dans ce domaine, il faut que cela rapporte un bénéfice, ou il y a déficit, alors que faire du déficit correspond à produire des patates quand produire un kilo de patates coûte plus d'un kilo de patates. Evidemment, plus on produit de patates dans ces conditions, moins on a de patates et, à terme, plus on meurt de faim.   

Quant à augmenter les salaires, toujours si on a le niveau de la maternelle première année, on comprend qu'il faut bien comprendre que si c'est pour faire augmenter le pouvoir d'achat, il ne faudrait pas le faire diminuer, le pouvoir d'achat. Comme tout le monde le sait parfaitement, les salaires font partie des coûts de production. Est-ce que, par hasard, les patrons font des ménages le dimanche matin pour gagner de quoi financer leurs coûts de production? Non! La seule solution, c'est de les mettre dans les prix de vente. Par conséquent, plus les salaires augmentent, plus les prix de vente augmentent, et plus les prix de vente augmentent, plus le pouvoir d'achat diminue. N'est-ce pas? Pour relancer l'économie par une augmentation du pouvoir d'achat, il y a mieux. Et c'est bel et bien parce que, entre autres choses, on tourne en rond avec ça depuis si longtemps que l'économie italienne, la française, d'autres et l'Europe vont si mal. Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs et les autres, il serait grand temps d'enseigner ces principes du niveau de la maternelle première année aux grands de ce monde. Soyez gentils et généreux avec nos maîtres, faites-leur parvenir ces éléments du cours de sciences économiques de la maternelle première année. En les aidant, vous vous aiderez vous-même.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rebd pas compte à quel point."  

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte             

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