Baisse d'impôts

Vous êtes au courant? Mitterrand, le Grand François premier de cette dynastie, l'a dit! Il ne comprenait peut-être pas bien ce qu'il disait, puisque toute son action politique allait à l'opposé, mais il l'a au moins dit. A en juger par ce qu'ils firent, ses successeurs de gauche, de droite, du centre et d'ailleurs n'ont pas compris ce qu'il a dit, eux non plus, et ils ne l'ont même pas dit. Mais qu'a-t-il dit? Pressé par un journaliste insistant, il a dit: "Trop d'impôt, tue l'impôt." En fait, c'est vrai pour tous les prélèvements. Et c'est précisément parce que ce journaliste pas gentil lui faisait remarquer qu'on avait énormément augmenté les prélèvements sous l'autorité du Grand Homme qu'il était, mais que les recettes , elles, n'augmentaient plus, que le père François l'a dit. Or, tout le monde devrait le savoir, on n'a pas arrêté de créer de nouveaux impôts et autres prélèvements depuis cette époque. Nous allons pourtant vers une la faillite plus ou moins lointaine, puisque non seulement nos caissent sont vides, mais nous avons depuis fort longtemps des dépenses de vingt pour cent supérieures aux recettes. Ce qui prouve qu'il faudrait s'y prendre autrement pour équilibrer les recettes et les dépenses.    

François II de Hollande nous dit maintenant qu'il va diminuer les impôts. C'est extêment gentil et ça me fait penser à Al Capone qui, après avoir racketté des commerçants jusqu'au sang, aurait tout à coup diminué ses prélèvements, de peur de tuer la poule aux oeufs d'or, ce qui l'aurait également fait passer pour un gentil. Et bien il me semble que c'est le moment de rappeler qu'en plus de la réforme constitutionnelle, avec l'introduction d'une part de démocratie directe dans notre système représentatif que je réclame souvent, je propose également une réforme fiscale de grande envergure, qui mettrait fin à toutes ces magouilles et bricolages. Mais pour bien comprendre, il faut commencer par comprendre que  tout sort de notre poche, y compris ce qu'on prend aux entreprises.

Je propose qu'à l'exception d'un seul, on supprime absolument tous les impôts directs et pas directs, ainsi que tous les prélèvements. Evidemment, comme tout cela est pris dans notre poche, tout cela devrait se retrouver dans nos revenus qui, du coup, augmenteraient de façon vertigineuse. Oui, mais il faut bien payer les dépenses. N'est-ce pas? Pour cela, on ferait tout simplement le compte de ce que coûtent les fonctionnaires, l'armée, les retraités, la santé, nos ministres, etc, etc, soit la totalité des dépenses. Il n'y aurait alors plus qu'à établir le pourcentage de la totalité des revenus imposables, que la totalité des dépenses de l'année représente, pour avoir le taux d'imposition de l'année. Et ce pourcentage de nos revenus serait retenu chaque mois. Simple, efficace, économique. Si nous combinons cette réforme fiscale avec une part de démocratie directe dans le genre de celle que je propose, chaque fois qu'un grand généreux vous demandera de voter pour lui parce qu'il a de grands projets, vous allez demander combien ça va vous coûter et combien ça va rapportez. Et au lieu de voter pour de vilains dépensiers, le bon peuple va même envisager de supprimer toutes sortes de dépenses déjà existantes, dès lors qu'elles sont tout aussi inutiles qu'onéreuses comme, par exemple, une partie de celles consacrées au fonctionnement de l'Etat.

Bien entendu, ces réformes seront difficiles à obtenir parce que nombreux seront ceux qui ne comprendront pas, et que nombreux seront également ceux qui auront peur de perdre leur os. C'est pouquoi il est urgent d'agir. Si vous descendez dans la rue pour ça, j'irai me promener avec vous. Je porterai même une pancarte. Je peux, maintenant qu'on m'a mis une belle pile pour faire fonctionner mon pauvre coeur paresseux.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte