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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
18 novembre 2016

La gifle, Trump a gagné

Vous êtes au courant? Même si j'étais noir, je ne pourrais pas devenir le premier président noir des USA; Obama s'est déjà emparé du titre et, de toute façon, j'ai la nationalité française. Mais si j'étais noir, je pourrais devenir le premier président noir de notre belle république française. Comme je vous connais, vous me direz sans doute que, blanc ou noir, je raconte beaucoup trop de bêtises pour avoir la moindre chance d'être élu à la tête de notre pays. Détrompez-vous! Non seulement nos élus ne cessent d'en raconter, mais ils en font encore plus qu'ils en disent. D'ailleurs, si les grands de ce monde ne faisaient pas tant de bêtises, il se porterait beaucoup mieux, notre monde. Cependant, vous êtes probalement nombreux à imaginer que si tout ce qui va mal, va si mal, ce n'est pas toujours de leur faute. Ce à quoi je répondrai que vous êtes trop gentils de leur trouver des excuses. En effet, comme je le rappelle quelques fois, lorsqu'on se trouve dans une situation, on n'a peut-être pas fait tout ce qu'il fallait pour se trouver dans cette situation, mais ce qui est sûr, c'est que ce qui a été fait n'était pas ce qu'il fallait faire pour ne pas se trouver dans cette situation car, si ce qui a été fait, avait été ce qu'il fallait faire pour ne pas s'y trouver, on ne s'y trouverait pas, dans cette situation. 

Trump ne nous a-t-il pas raconté beaucoup de bêtises pendant la campagne électorale? Il a pourtant été élu. Vous voyez bien que j'ai mes chances. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que si Obama, pendant son reigne, avait fait ce qu'il fallait pour que les Américains n'eussent pas envie de voter pour Trump, les Américains n'auraient pas eu envie de voter pour Trump. Et si la belle Hillary avait fait ce qu'il fallait pour gagner les élections, face à un adversaire qui a multiplié les bourdes, elle ne les aurait pas perdues. Et, de toute évidence, la construction de cette défaite a commencé bien avant la campagne électorale, parce qu'Obama a raconté trop ou pas assez de bêtises, et qu'il en a surtout réalisées quelques grosses. Détenteur d'un prix Nobel de la paix juste parce qu'il est noir et avait gagné les élections, voulant sans doute se montrer à la hauteur de son prix nobel, il a confondu rétirer les troupes américaines d'Iraq, et établir la paix dans la région. Et c'est précisément ce retrait prématuré qui a conduit à la situation désastreuse actuelle, car, c'est bien connu, quand le chat n'est pas là, les souris dancent. Et elles dancèrent d'autant plus au Moyen Orien, qu'une bonne partie du matériel militaire de Sadam était tombé entre les mains des islamistes, qui en profitèrent pour faire ce que nous savons. Si nous avions une pensée de circonstance pour les millions d'innocentes victimes qui fuirent après avoir tout perdu et pour celles qui y perdirent même la vie dans des conditions atroces, et pour celles qui continuent à faire les frais de cette décision si pacifiste dans l'intention, mais qui déclencha ces abominations guerrières, nous risquerions de conclure qu'il s'agissait d'une erreur criminelle.

Des citoyens défilent dans les rues parce qu'ils ne sont pas contents du résultat des élections, ce qui est leur droit le plus absolu, mais ils brandissent des pancartes sur lesquelles il est écrit: "Trump n'est pas mon président." Cela correspond à porter des pancartes sur lesquelles il serait écrit: "Je ne suis pas démocrate." Ou: "Je ne respcete pas la démocratie." Autant je comprends qu'on déteste ce personnage, autant, quand on est démocrate, on respecte le résultat des élections, même lorsqu'on manifeste qu'on regrette ce résultat; Trump est élu parce que les Américains qui votèrent pour lui furent assez nombreux pour l'élire. Et si ces gens furent si nombreux à voter pour lui, c'est parce qu'on leur en a donné envie. Nous trouvons, nous les Eropéens, qu'Obama avait raison de changer les lois américaines sur la vente des armes. Oui, mais il paraît que la majorité des Américains veut garder les mêmes lois à ce sujet. Nous trouvons aussi que c'est très bien de la part d'Obama d'avoir créé un embryon de sécurité sociale ressemblant à la notre. Oui, mais il paraît que les Américains n'en veulent pas vraiment. Et nous reprochons à Trump de vouloir bloquer l'immigration. Et on lui reproche ses intentions protectionnistes. Oui, mais nous n'avons pas à décider pour les Américains, nous qui ne votons pas pour élire leur président. Et si la politique du camp d'Obama et Clinton n'avaient pas donné envie aux Américains de voter pour Trump, les Américains n'auraient pas élu Trump. Et si nous étions américains, nous les bien pensants qui n'aimons pas Trump, nous aurions peut-être bien voté comme les Américains qui élirent Trump, pour les mêmes raisons qu'eux.

Est-ce si difficile à comprendre? Non? Alors pourquoi nos commentateurs et analystes sont-ils si nombreux à parler comme si ils ne le comprenaient pas? 

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

                      

 

    

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