Deux mille cinquante

Vous êtes au courant? L'autre soir, au cours de l'émission "La noche en 24 horas", offerte par la chaîne espagnole RTVE, un journaliste qui avait l'air d'être bien informé a déclaré qu'en 2050, avec les lois espagnoles actuelles, un Espagnol sur deux sera à la retraite. Cela veut-il dire qu'il faut compter les enfants, les adolescents, les étudiants et les malades dans la moitié des Espagnols qui ne sera pas à la retraite? Comme il ne l'a pas précisé et que je ne me suis pas donné la peine de le découvrir par moi-même, je n'en sais rien, mais il semble bien que oui. Si c'est le cas, la masse active sera bien petite par rapport à l'ensemble de la société de ce pays. C'est à dire que ceux qui travailleront pour nourrir les autres ne seront pas nombreux, ce qui va leur coûter très cher, à ceux qui travailleront pour nourrir les autres.

Et chez nous? Là non plus, je ne me suis pas donné la peine de vérifier, mais j'ai l'impression que ce sera la même chose, ainsi que dans l'ensemble des pays comparables. A moins que, comme certains le préconisent, pour que nous puissions continuer à partir à la retraîte au même âge qu'à l'heure actuelle, nous fassions augmenter la masse active dans nos pays par l'immigration. Cela veut dire que ces étrangers immigrés travaillent et travailleront pour nourrir nos enfants, nos malades, nos vieux, nos chômeurs, et pour payer nos avantages sociaux. Et ça, il n'y a pas à dire, ce n'est pas bête du tout. En effet, nous faire partir à la retraite à l'âge de soixante ans, ou encore plus jeunes, pour faire diminuer le nombre de chômeurs, et faire venir des étrangers pour travailler ou pour se trouver au chômage à notre place, est une trouvaille que seul des génies comme ceux pour lesquels nous votons pouvaient imaginer. Et si jamais on cessait de faire de ces étrangers des miséreux dans leurs pays, de telle manière qu'ils ne voudraient plus venir chez nous? Hein?   

De toute façon, ces immigrés qui viennent chez nous, après avoir été au chômage ou après avoir travaillé pour nourrir nos malades, nos chômeurs, pour payer nos retraites et nos acquis sociaux divers, à moins qu'on les abatte quand ils auront bien rempli leur rôle, inévitablement, iront à leur tour grossir les rangs des chômeurs et des retraités, et plus ils partiront tôt à la retraite pour faire diminuer le nombre de chômeurs, plus les rangs des retraités à nourrir grossiront vite, et plus il faudra faire venir un plus grand nombre d'immigrés pour nous nourrir et pour nourrir les enfants des immigrés arrivés avant eux, et pour payer leurs chômeurs et leurs retraités. Jusqu'à quand va-t-on faire ça? Jusqu'à ce que nous ayons bétonné toute la France? Ou jusqu'à ce que nous ayons un habitant au mètre carré sur toute la planète?

C'est vraiment l'histoire du chien qui se mord la queue. Et cela montre le niveau de nos dirigeants, ainsi que le notre, à nous qui votons pour eux. Pour que tout le monde comprenne bien, il est grand temps d'entreprendre la réforme fiscale à laquelle je fais souvent allusion. Il faut supprimer tous les prélèvements directs, indirects, sociaux et pas sociaux, sauf un: l'impôt sur le revenu. Cela en veillant bien à ce que le montant de ces prélèvements supprimés se retrouve dans notre pouvoir d'achat, puisque cette suppression fait diminuer les coûts de production. A partir de là, on fait le compte de toutes les dépenses sociales et pas sociales de l'année, puis on calcule le pourcentage de la totalité des revenus imposables que cela représente, et nous aurons ainsi le taux d'imposition de l'année. J'espère qu'il n'est pas nécessaire de noter que le revenu de celui qui ne gagne qu'une poignée de conféttis par an ne sera pas à compter parmi les revenus imposables. N'est-ce pas?

Avec cette réforme, bien entendu, il faut interdire à nos élus de faire des dettes, et ne pas hésiter à les mettre en prison si jamais ils en font, des dettes, car c'est bel et bien le camarade citoyen qu'ils endettent, c'est à dire vous et moi qui devons payer les dettes qu'ils font. Du coup, comme beaucoup d'autres, la gentille Marine pourrait bien y finir, en prison, puisqu'elle dit souvent qu'il faut faire du déficit et qu'elle veut nous faire partir à la retraite à l'âge de soixante ans, alors qu'elle ne veut même pas que des étrangers viennent pour travailler à notre place. A moins qu'elle nous explique, elle comme les autres, où et comment elle va trouver l'argent pour financer ces dépenses qu'elle veut faire. Et surtout, pas de baratin, ou en prison! (Attention quand même à ne pas tomber dans le fascisme, ou elle pourrait nous le reprocher.)

Avec cette réforme, plus de déficit, donc plus de risque de faillite de l'Etat, et les camarades citoyens comprendront bien des choses et, une fois qu'ils auront compris, ils cesseront de voter pour les margoulins qui font des promesses de margoulins.  

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

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Bise