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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
19 mars 2018

Un homme de lettres au pouvoir

Vous êtes au courant? Nous avons déjà eu des présidents extrêmement cultivés comme, par exemple, le Général de Gaule ou Mitterrand. Cependant, à ma connaissance, nous n'avons encore jamais élu un homme de lettres à ce poste. Mais rassurez-vous, ça risque de se produire car Besancenot, le facteur syndicaliste qui s'était retiré de la politique après s'être présenté aux présidentielles, vient de reprendre du service dans la politique. Et reconnaissez-le, comme homme de lettres, on ne trouvera jamais mieux qu'un facteur. Et je tiens à saluer ici son sens du dévouement, voir du sacrifice. En effet, à force de faire de la politique et de se présenter aux élections, un jour ou l'autre, tôt ou tard, même si c'est par accident ou par erreur, il risque d'être élu. Et si jamais ça se produit, çe sera très dur pour lui qui n'est pas habitué à l'effort car, comme le disait si bien Coluche: "Les syndicalistes sont tellement habitués à ne rien faire, que quand ils font grève, ils appellent ça une journée d'action." Imaginez un peu le calvaire que sera la vie de ce pauvre facteur si jamais il est un jour élu président de la République Française. Le malheureux! Il sera obligé d'habiter à l'Elysée et sa femme devra faire le ménage d'une si grande demeure, tandis qu'il commandera autoritairement tout le personnel aux ordres de sa femme, et qu'il devra accepter en permanence les honneurs et les viles flatteries dûes à son rang. Quel travail! 

Mais, pour l'instant, tout comme d'autres syndicalistes, il s'en prend surtout au gouvernement qui veut s'en prendre au statut des employés de la SNCF. Et ce cher syndicaliste partage d'ailleurs le sens du sacrifice auquel je viens de faire allusion avec ses camarades cheminots qui s'accrochent à leur statut, puisqu'un cheminot syndicaliste de la SNCF a expliqué dans mon téléviseur que ce statut n'avantage pas les cheminots, bien au contraire. D'après ce syndicaliste cheminot, la preuve en est qu'ils ont le droit de partir à la retraite à l'âge de 55 ans, certes, mais que pour toucher une retraite pleine, la plupart d'entre eux n'y part qu'à l'âge de 58 ans, alors que les travailleurs du privé partent à la retraite à l'âge de 57 ans. Na! Et c'est là qu'on peut juger du sens du sacrifice des cheminots qui s'accrochent férocement à leur statut qui, non seulement ne les avantage pas, mais, au contraire, les désavantage. C'est beau de ne pas vouloir se trouver sous le même régime que les autres quand on est tellement désavantagé! Pas vrai? Mais un vilain journaliste a quand même rappelé à ce syndicaliste de la SNCF que, pour toucher une retraite pleine, les gens du "privé" partent généralement à la retraite, non pas à 57 ans,mais vers l'âge de 63 ans. Et ça, c'est pas gentil, de faire des remarques pareilles. Mais pour en revenir à notre facteur, tout cela ne l'empêche pas de reprocher au gouvernement de s'en prendre au statut des cheminots, d'avoir l'intention de supprimer des lignes de chemin de fer, de vouloir privatiser cette entreprise, et de porter atteinte au service public, alors que les syndicats sont prêts à parler de la dette de la SNCF et pas de privatisation ni du statut. Et ça aussi, c'est très beau. En effet, parler, parler, encore parler, parler du service public et de tout sauf du statut de la SNCF et des lignes qu'on voudrait supprimer, quoi de plus beau? Nos belles parlotes syndicales finiront certainement par être déclarées chefs d'oeuvres faisant partie du patrimoine immatériel de l'humanité. 

Mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, et les autres, au lieu de tant discuter, pourquoi ces syndicalistes que le monde entier nous envie, ne nous proposent-ils pas des solutions pour résoudre les problèmes que pose la SNCF? Puisqu'ils ne sont pas d'accord avec le gouvernement, qu'ils nous expliquent comment ils vont mettre fin à l'endettement gigantesque de la SNCF, comment ils vont mettre fin aux déficits accumulés malgré les millions qu'on prend chaque année dans la poche du camarade citoyen pour les engloutir dans cette merveilleuse entreprise. Que ces camarades syndicalistes nous expliquent comment ils vont faire cela sans supprimer les lignes qui sont un gouffre à pognon et sans toucher au statut. Ils ont peut-être même intérêt à nous expliquer cela le plus vite possible, car le nombre de citoyens qui ne les supportent plus, que ce soit au sens propre, comme au sens figuré, est de plus en plus grand. Et si jamais il s'agit, comme le prétendent certains, de continuer à puiser dans la poche du citoyen au nom du service public, le public risque fort de nous faire une grosse colère dont les syndicats et les cheminots pourraient être victimes. Et ça pourrait éclabousser également différents secteurs de la fonction publique, dont les membres sont tellement attachés, eux aussi, à leur statut.

Donc, au lieu de toujours s'en prendre au gouvernement et à l'Etat, qu'ils nous annoncent combien il faut leur donner chaque année pour rembourser la dette et pour mettre fin aux déficits qui aggravent toujours plus la dette qui finira, si on n'y met fin, par nous conduire à la faillite. Il ne nous restera plus qu'à calculer le pourcentage de la totalité des revenus imposables que cette somme représente, et nous retiendrons chaque année ce pourcentage sur le revenu de chacun des citoyens payant l'impôt, et nous l'enverrons directement à la SNCF. Ainsi, chaque citoyen saura exactement combien cette merveilleuse entreprise lui coûte, au lieu de payer des impôts comme n'importe quelle entreprise. Tout cela, bien entendu, au nom du service public. Justement, à propos de public, il se pourrait alors que le camarade citoyen considère que ce n'est pas au gouvernement, ou aux syndicats, ni à la direction de cette entreprise de décider de ce que doit être ce service public, mais au cochon qui paye, c'est à dire au peuple. 

Cela conduira peut-être à instaurer la réforme fiscale que je préconise régulièrement sur ce blog, ainsi que la réforme constitutionnelle qui va avec, et que vous trouverez dans les textes intitulés: Détails importants et Ma réforme fiscale et Hamon.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

N'oubliez pas de venir chaque semaine sur ce blog pour découvrir ce que ce pôvre Régis a concocté pour vous amuser, ou pour vous faire grincer des dents. Et faites-lui beaucoup de PUB si vous aimez, ou dénoncez-le le plus possible à tout le monde si vous n'aimez pas.

Bise     

                     

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