Vive nos grands démocrates

Vous êtes au courant? Edouard Philippe ne veut pas d'un référendum. Un nombre important de nos maîtres considèrent pourtant que, après le grand débat, c'est une mesure indispensable pour relancer le mandat de notre beau président de la république bien aimé. Mais attention à la direction dans laquelle on le relance, car il se pourrait bien qu'on le relance directement à la poubelle. Pas vrai? D'autant plus que si nous avons besoin d'un référendum pour clore l'action des gilets jaunes que devait clore le grand débat, il aurait certainement mieux valu faire l'économie du grand débat qui a coûté fort cher, en passant directement par le référendum. Oui, mais notre classe politique tergiverse à propos du référendum, parce qu'elle a peur du référendum, car notre classe politique, loin de vouloir l'utiliser comme moyen de pratiquer la démocratie, ce qui ne devrait pourtant pas effrayer de vrais démocrates, veut l'utiliser uniquement comme moyen d'exercer le pouvoir et de s'y maintenir, alors que le référendum bien et honnêtement utilisé, est le meilleur moyen de savoir ce que veut le peuple, pour faire ce que veut le peuple, donc le meilleur moyen de pratiquer la démocratie. Pas vrai?

Oui, mais Edouard se rappelle et nous rappelle que quand le peuple ne veut pas la même chose que les prétendus démocrates qui nous gouvernent, le peuple ne vote pas comme le veulent les prétendus démocrates qui nous gouvernent, ce qui fut le cas en 2005, quand les Français dirent non à la constitution européenne, et qu'ils ne furent pas le seul peuple à oser commettre ce crime de lèse majesté. Du coup, les grands démocrates que sont nos politicards, qui étaient déjà peu amoureux de la vraie démocratie qui passe par le référendum, y sont aujourd'hui totalement allergiques. Et certains, en France comme dans d'autres pays, notamment en Espagne au sujet de la Catalogne, vont jusqu'à prétendre que le référendum est antidémocratique. Et bien, mes bien chers frères, mes bien chères soeurs, et les autres, il paraît que le 5 décembre dernier, le président et sa cour ne furent pas loin d'aller se réfugier dans l'abri anti-atomique de l'Elysée, parce que les révoltés en gilets jaunes, accompagnés de quelques déliquants virulants, débordèrent les forces de police à tel point qu'ils s'en fallut de peu qu'ils ne parvinssent à se rendre maîtres de l'Elysée et de la faune qui y évolue habituellement. Et comme ces agités ont le jerrican et l'allumette faciles, ils n'auraient probablement pas manqué de transformer ce beau palais en cocotte minute et ses occupants en ragout. (Evidemment, ce n'est qu'une image.)

De telles évènements devraient amener Macron et ses potes de droite, de gauche, du centre et d'ailleurs, à se rendre enfin compte qu'il faut vite donner le pouvoir au peuple, et qu'il faut le faire bien, de manière à éviter la guerre civile et bien d'autres choses qui couvent depuis longtemps. Si les Macron et compagnie ne veulent pas lâcher leur os, cela risque non seulement de leur coûter très cher, mais il se pourrait que le peuple prenne par la force ce pouvoir qu'on ne veut pas lui donner, et cela risque d'être tellement mal fait sous la conduite de parfaits incapables, dont certains seront encore plus gredins qu'incapables et révoltés, que ce sera une véritable catastrophe pour tout le monde, et surtout pour le bon peuple. Si la réforme constitutionnelle et la réforme fiscale que je propose sur ce blog ne plaisent pas, trouvez-nous autre chose, mais faites le vite, au lieu de nous coûter cher en vaines parlotes qui n'arrangent rien, car tout ce que vous faites et dites est usé jusqu'à la corde.

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

N'oubliez pas de venir chaque semaine sur ce blog pour découvrir ce que ce pôv' Régis a concocté pour vous amuser, ou pour vous faire grincer des dents. Et faites-lui beaucoup de PUB si vous aimez, on dénoncez-le le plus possible si vous n'aimez pas.

Bise