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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
18 mars 2023

On m'a déjà fait le coup avec le divorce

Vous êtes au courant? Le pourcentage d'enfants et d'adolescents dépressifs déjà énorme, est en constente augmentation. "Mais, nous dira-t-on, il en a toujours été ainsi. C'est le mal d'apprendre à vivre. Nous faisons tous notre crise d'adolscence." En ce qui concerne le mal d'apprendre à vivre et la crise d'adolescence, nous devrons bien reconnaître que c'est vrai. Oui, mais les médecins n'ont pourtant jamais administré autant de médicaments anti-dépresseurs à des enfants et à des adolescents, que de nos jours. Et pire encore, les suicides et les tentatives de suicides commis par des enfants et des adolescents ne cesse d'augmenter. "Mais, nous répondra-t-on encore, autrefois c'était pareil, mais on ne le savait pas, et on ne s'en occupait pas comme de nos jours."

Je veux bien, moi, mais les rapports de police ne sont pas nouveaux. Et les dossiers d'état civile non plus. Si bien qu'autrefois comme de nos jours, quand une personne, enfant ou adulte, se suicidait, cela figurait dans les dossiers, comme cause de la mort. Et les dossiers médicaux non plus, ne sont pas nouveaux. Et les archives où on conserve les rapports de police, les documents administratifs et les dossiers médicaux, non plus, ne sont pas nouveaux. Et au regard de tout ça, il faut bien admettre que le nombre d'enfants malheureux au point de se suicider et d'avoir besoin de prendre des médicaments anti-dépresseurs prescrits par le corps médical dépasse tout ce qui est enregistré dans les archives, et atteint des proportions incroyables, mais d'autant plus inquiétantes, qu'incontestablement vraies. Et pourtant, le confort matériel n'a jamais été aussi grand pour les enfants, comme pour les adultes! Alors, que s'est-il passé?

Cela n'explique certainement pas tout, mais quand j'étais petit, c'est à dire après la seconde guerre mondiale, j'entendais dire que dans l'intérêt des enfants, on avait le devoir de ne pas en faire en dehors du mariage et, toujours dans l'intérêt des enfants, on devait se marier pour la vie, pour jouir du meilleur, comme pour supporter le pire, ensemble. Oui, moi dont les parents étaient séparés, j'entendais parler de cette union sacrée sans laquelle il n'y a pas de famille, ou pas de vraie vie de famille; sans laquelle il n'y a pas la chaleur du foyer. Mais, heureusement, j'avais un foyer de remplacement: celui de mes grands-parents maternels. Car cette union sacrée, ils la respectaient comme un devoir, et je sentais bien sans le comprendre, la force de ce ciment grâce auquel j'avais une vraie famille, un vrai foyer, un bon nid protecteur, même si j'y recevais des baffes plus qu'à mon tour. Car les baffes y sentaient l'archaïsme et la rudesse des vieux, certes, mais elles sentaient tout autant l'amour et cette union sécurisante indestructible. 

Et cette union de mes vieux qui étaient basée tout autant sur le devoir que sur l'amour, leurs engueulades en témoignaient, m'offraient ce foyer où j'eus une enfance que je ne voudrais changer pour rien au monde. Or, plus nous approchâmes des années soixantes, plus on nous parla du devoir de rester ensemble pour les enfants, comme d'une bêtise. Plus le temps passa, plus on nous démontra qu'on n'avait pas à respecter ce devoir. A partir des années soixante, on alla jusqu'à nous démontrer que c'était un prétendu devoir de cathos et fachos, un truc d'extrême droite, et que dans l'intérêt des enfants, il valait même mieux divorcer quand on n'était pas heureux ensemble. Et, j'en témoigne, il fallut du temps avant que les psys osent reconnaître que la séparation des parents est un drame terrible pour les enfants. Cela n'empêcha pas nos maîtres à penser de continuer à nous dire que nous devons avoir le droit d'en avoir quand nous voulons, comme nous voulons, aussi bien avec des familles séparées que dans une famille mono-parentale ou recomposée, avec toutes sortes de variantes aléatoires qui conviennent à l'adulte, pour la joie et le bonheur de l'adulte. 

Or, les spys nous le disent bien aujourd'hui, l'enfant a plus que tout et avant tout besoin d'une famille stable, où il se sent en sécurité et aimé. Comparez donc ce que nous disent les psys et les devoirs d'autrefois à remplir dans l'intérêt des enfants, qui devait passer avant le plaisir des parents et autres adultes, d'une part, avec ce qu'on nous prescrit aujourd'hui pour le bonheur des grands, d'autre part, en nous expliquant que cela n'est en rien mauvais pour l'enfant, comme on l'a fait au sujet du divorce à partir de la fin des années cinquante, et vous comprendrez. 

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point. "

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

N'oubliez pas de venir chaque semaine sur ce blog pour découvrir ce que ce pôv' Régis a concocté pour vous amuser, ou pour vous faire grincer des dents. Et faites-lui beaucoup de PUB si vous aimez, ou dénoncez-le le plus possible à tout le monde, si vous n'aimez pas.

Bise         

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