Foutebol féminin

Vous étes au courant? Dans notre beau pays, les femmes détestaient le foutebol, et elles le détestèrent jusqu'au moment où l'équipe de France est devenue champione du monde, à l'époque de Chirac qui n'y était pour rien. Et les femmes, féministes en tête, tapaient sur nous, les messieurs, parce que selon elles, cette passion foutebolistique était une des caractéristiques du machisme, comme si tous les hommes avaient été à la fois passionnés de foutebol et machistes. Vous ne me croyez pas? Vérifiez et vous trouverez certainement des documents télévisés prouvant ce que je viens d'affirmer. Et bien entendu, je ne vais pas courir le risque de me faire traiter de machiste, en prétendant qu'elles avaient tort. 

Non, je n'oserai jamais nier que les féministes ont raison de prétendre que l'amour du foutebol soit une caractéristique machiste, car elles sont tellement méchantes, qu'elles pourraient me faire du mal! Mais voilà que quelques dizaines d'années plus tard, le nombre de fouteboleuses ne cesse d'augmenter dans notre beau pays et dans le monde, à tel point que je me demande si les femmes ne sont pas devenues de plus en plus machistes, elles aussi. D'autant plus qu'elles ont maintenant des professionnelles avec leur championnat du monde, et tout un ensemble de compétitions internationales correspondant à celles des hommes. Et avec ça, au nom de l'égalité des sexes, les fouteboleuses réclament les mêmes moyens et les mêmes salaires que les fouteboleurs. A première vue, ça semble logique mais, à seconde vue, ne serait-elles pas en train de nous servir de cette étrange logique féminine, à laquelle les messieurs ne comprendront rien?

Si vous faites bien attention, vous remarquerez qu'au nom de l'égalité des sexes, ces dames ne demandent pas à égaler les messieurs par la qualité de leur jeu, grâce à un travail acharné, de manière à attirer autant de monde dans les gradins que les hommes, en offrant un spectable générant autant d'argent que celui des hommes, afin de pruduire des recettes égales à celles que rapporte le foutebol masculin, de manière à pouvoir leur offrir les mêmes salaires financés avec les recettes, selon l'offre et la demande, en accord avec la qualité du jeu et le degré de vedettaria. Non, elles ne demandent pas ça. Et c'est normal! Vouloir les payer comme les hommes, seulement si leur foutebol rapporte autant que celui des hommes, c'est un raisonnement d'homme! Donc un raisonnement de machiste! Na! Oh les vilains!

Pourtant, attirer autant de gens dans les gradins au même prix, ne devrait pas être trop difficile pour le foutebol féminin, puisqu'il y a plus de dames sur terre, que de messieurs. Mais au nom de l'égalité des sexes, elles préfèrent qu'on leur donne directement autant d'argent et autant de moyens qu'aux hommes, comme ça, juste après quelques années, sans avoir fait le même travail que les hommes, et sans que leur foutebol rapporte ce que rapporte celui des hommes. Oui, c'est ça, l'égalité des sexes vue par les fémministes. Et elles ont raison! Et nous, les messieurs, nous devons être d'accord, au nom de la galanterie, ou c'est que nous sommes des machistes! Des machistes et même des goujats! Et de toute façon, la galanterie, c'est du machisme! Donc, nous avons toujours tort! Rena! 

Et ce n'est pas nouveau, car bien que les femmes aient obtenu l'égalité des droits civiques depuis plus ou moins quatre vingts ans, les mouvements féministes ont fait beaucoup de bruit, ont obtenu beaucoup de choses, comme par exemple la parité, mais les féministes se sont bien gardées de fonder des partis politiques afin de gagner par les urnes dans un combat politique loyal, ce qu'elles ont obtenu par des pleurnicheries à travers lesquelles elles prétendaient lutter contre les inégalités dont souffrait la gente féminine. Avec un nombre de femmes en France, supérieur au nombre d'hommes, elles auraient pu en gagner, des élections! Mais pourquoi prendre ce risque? Pas si bête! Au lieu de cela, elles ont appliqué la même méthode que les fouteboleuses d'aujourd'hui, elles ont demandé la parité au nom de l'égalité, car c'est plus facile. Pas vrai? Comme disait la Mathilde, c'est à dire ma grand-mère qui était pourtant une suffragette: "Honte aux féministes qui réclament des faveurs, au nom de l'égalité." Pauvre Mathilde qui, pour parler comme ça, était certainement une femme machiste. Non? 

Il faut dire que ma grand-mère avait épousé un meunier, et les meuniers, à cette époque, devaient manier des sacs de cent kilos à longueur de journées de travail particulièrement longues. Avec ses origines paysanes, elle avait porté des poids, elle aussi, mais était quand même incapable de manipuler des sacs de cent kilos à longueur de journée. Par contre, elle savait la peine que cela représentait, même pour un homme. Si bien que l'égalité au travail dans les bureaux, elle aurait dit oui, dans d'autres domaines avec le progrès technique, elle aurait dit oui, mais crier au machisme parce que des femmes de son époque n'étaient pas revenues du front avec la gueule cassée, comme mon grand-père, ou en pièces détachées, comme ses frères, ou parce que les femmes ne faisaient pas un travail d'homme comme celui de meunier, qu'elles n'auraient de toute façon pas eu la force de faire avec les moyens techniques de l'époque, non. Et comme elle était fière, si elle avait joué au foutebal, comme elle disait, elle aurait mis un point d'honneur à vouloir être payée selon ses mérites.

Oui, ma suffragette de grand-mêre luttait vraiment pour l'égalité des sexes, sans tricher, car elle était honnête et avait le sens de l'honneur. Tu comprends?

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait:"Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte.

N'oubliez pas de venir chaque semaine sur ce blog pour découvrir ce que ce bon Régis a concocté pour vous amuser, ou pour vous faire grincer des dents. Et faites-lui beaucoup de PUB si vous aimez, ou dénoncez-le le plus possible à tout le monde, si vois n'aimez pas

Bise