Le beau Massimo

Vous êtes au courant? L'Europe se meurt. C'est du moins ce qu'a affirmé, entre autres choses, Massimo Giannini dans son émission Ballaro du 07 10 2014, transmise par la RAI internazionale.

Si nous y regardons bien, nous allons trouver de nombreuses raisons de lui donner raison. En effet, il est difficile de nier que notre continent n'arrive pas à se sortir clairement de la crise et, plus grave, il semble que les causes fondamentales de ce marasme économique plus ou moins latent se trouvent chez nous.

Mais, au cours de cette émission, Massimo a aussi prétendu sur un ton plein de suffisance, que nous n'arrivons pas à redresser l'économie européenne par la faute de" la Merkel" qui, au nom de l'orthodoxie de la rigueur économique, reste intransigeante quant au déficit de 3%, que le plan de convergence interdit de dépasser. Il en veut pour preuve que les USA ont osé faire un déficit allant jusqu'à 10% et que, grâce à ça, aujourd'hui, leur économie va bien.

Vous le savez déjà, ce cher Massimo n'est pas le seul à nous chanter ce genre de chanson, puisque notre bon Mélanchon, Montebourg, François II de Hollande, le patron du PCF, ainsi que toute une ribambelle de Français de tous bords, plus la gauche espagnole, les syndicats en France, en Espagne, en Italie et ailleurs, ainsi qu'une pléiade de journalistes commentateurs analystes économistes, reprennent ce refrain en coeur. En dehors du fait qu'ils semblent ignorer pourquoi, tout au long de l'histoire, des pays se sont trouvés en faillite avec des millions de citoyens que cela a entraînés dans une misère noire, comme la peste du même nom, ces braves gens qui nous expliquent si bien que "la Merkel" est vilaine, ne connaissent pas Régis et les cours de sciences économiques de la maternelle première année, compréhensibles par tous, y compris par ceux qui sortent des grandes écoles, à la condition qu'ils n'y soient pas restés trop longtemps. Autrement, ils sauraient que faire du déficit veut dire qu'on produit des patates, alors que produire un kilo de patates coûte plus cher qu'un kilo de patates, et que plus on produit de patates dans ces conditions, moins on a de patates, et plus on meurt de faim. Ils ignorent également qu'investir un kilo de patates quand ça rapporte plus d'un kilo de patates, ce n'est pas faire du déficit, c'est faire du bénéfice. Ainsi, prétendre qu'il faut faire du déficit montre qu'on n'a pas compris que plus on fait de déficit, plus on finit par mourir de faim. C'est pourquoi je vous prie d'être charitables, et de fouiller sur ce blog pour y trouver les explications que j'ai déjà données à ce sujet. Dès que vous les avez réunies, envoyez-les à ces messieurs, car il serait trop cruel de les laisser dans l'état où ils sont.

J'espère que personne ne prendra ça pour eux, mais je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte