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Régis Ducon Lajoie la Marée Monte
13 septembre 2020

Je l'ai perdu

Vous êtes au courant? Dans  "Bertrand, Moretti" je vous promets d'accompagner ce texte d'un autre plus ancien, qui permet de mieux comprendre celui intitulé "Bertrand, Moretti". Oui, mais méritant hélas bien mon nom, ce texte que j'ai promis, je ne le trouve plus. Ne vous fâchez cependant pas pour autant, je vous en écrit un autre encore mieux.

Comme je l'explique si bien dans le texte que j'ai perdu, lorsque je suis arrivé à Paris en 1969, afin d'éviter d'être génés par la circulation, les livreurs passaient la nuit et déposaient la marchandise sur le trottoir, devant les magasins. Et les commerçants la trouvaient intacte lorsqu'ils ouvraient leur boutique vers huit ou neuf heures. Et il en était ainsi non seulement dans tous les quartiers de Paris, mais aussi de toutes les villes de la région parisienne et de France. A votre avis, qu'on ne puisse plus faire cela est le signe que la société française s'est civilisée, ou est-ce un signe d'ensauvagement? Hein?

Et puis, on nous explique si bien que l'insécurité n'est qu'un sentiment, que lorsqu'une de mes filles s'est trouvée avec un couteau sous la gorge, parce que deux jolies demoiselles, que la justice venait de relacher pour la énième fois, la menaçaient de l'égorger si elle ne donnait pas sa carte de crédit et le code, qu'elle a, en effet, éprouvé un sentiment d'insécurité. Et lorsque des délinquants tabassèrent mon fils pour lui voler ses vêtements, là encore, l'espace d'un instant, il a éprouvé un sentiment d'insécurité. Et chaque fois que mes neveux furent menacés et même tabassés par de charmants ados qui leur volèrent leur blouson, là encore, au moins l'espace d'un instant, ils éprouvèrent un sentiment d'insécurité.

Et lorsque la buraliste du quartier fut tuée d'un coup de revolver par un petit merdeux, elle aussi, l'espace d'un instant, éprouva un sentiment d'insécurité, tandis que son mari éprouve, lui, un grand chagrin. Et lorsque notre voisine que nous appelions madame Trévisan, mais qui s'appelle en réalité madame Baduel, s'est trouvée à l'hôpital pour avoir été trainée par terre par des voyoux qui lui ont arraché son sac à main, elle aussi, l'espace d'un instant, a éprouvé un sentiment d'insécurité. Et lorsque, à la station elf rue de la république, un charmant jeune homme fit preuve d'incivilité en tuant le chien d'un coup de revolver pour se faire donner la caisse, avant de tirer une balle en plein coeur du gérant qui reçut cette balle dans le bras, uniquement parce qu'il a eu le réflexe de mettre son bras entre l'arme et son coeur, là encore, l'espace d'un instant, le gérant et le personnel de cette station service éprouvèrent un sentiment d'insécurité. Et le portugais auquel j'ai couru porter secours boulebard Davoult alors qu'il venait de recevoir un coup de couteau porté par des gamins, éprouva, lui aussi, l'espace d'un instant, un sentiment d'insécurité.

Si vous voulez, je peux continuer comme cela encore longtemps, avec les fois où j'ai mis mes agresseurs en fuites, et avec toutes les attaques subies par les stations services et autres commerces du coin, et des véhicules qu'on m'a tagués, fracturés et saccagés, sans oublier celui qu'on m'a volé. Si vous avez des doutes au sujet de ce que je raconte ici, je peux vous les faire passer en vous présentant les témoins du quartier qui furent aussi victimes de la délinquance et de la violence des barbares produits par notre société. Naturellement, les faits que je relate ici ne se sont pas déroulés sur quelques jours, mais sur quelques décennies. Toutefois, les membres de la populace dont je fais partie, savent bien, eux qui sont au courant de ce qui leur est arrivé et de ce qui est arrivé à d'autres.

Et ne croyez surtout pas que j'ai vécu dans un drôle d'endroit où il se passait des choses qui ne se passent pas ailleurs, ou que je suis un type rarissime auquel il arrive des choses rarissimes et qui connaît des personnes rarissimes auquelles il arrive des choses rarissimes. Si c'était le cas, le sentiment d'insécurité généralisé dont on nous parle ne serait pas généralisé. C'est justement parce que des choses pareilles se produisent partout et à tant de monde, que ce sentiment est généralisé. Et où les baratineurs publics feraient bien de se méfier, c'est qu'en fait, ce sentiment d'insécurité n'est pas un sentiment d'insécurité, mais un sentiment de colère. 

Car lorsqu'on nous annonce qu'on tabasse un chauffeur de bus à mort, et que des chauffeurs de bus de la région parisienne ne cessent de se faire caillasser, et qu'on tire sur les pompiers, les médecins et la police qui portent secours à de pauvres citoyens, et qu'on sait que ce n'est pas nouveau, et que ça continue, et que des politicards comme Taubira ou Dupont-Moretti vous démontrent si bien le contraire de ce que vous avez vécu, et de ce que vous vivez tous les jours, il ne faut pas s'étonner si cette colère à laquelle je fais allusion plus haut, monte de plus en plus et devient haineuse, surtout si vous ajoutez à ça le sentiment d'impunité qu'éprouvent les délinquants, sentiment que comprennent les honnêtent citoyens qui voient bien que les délinquants dont ils sont victimes ne sont pas punis..

Quant aux images montrant un galopin en pleine crise de puberté, tabassant sauvagement une gamine sans que personne n'aille lui botter le cul, n'est-ce pas un signe d'ensauvagement de notre société? Où est passée la galanterie qu'on nous enseignait à mon époque? Car, à mon époque, celui qui faisait un truc comme ça, savait qu'il avait intérêt à se cacher pour le faire, si il ne voulait pas se faire, sinon lincher par les témoins, au moins sévèrement botter le cul par l'ensemble des personnes présentent.   

Dupont-Moretti! toi et tous les tiens, comprenez que la démocratie, ce n'est pas de faire les lois que vous voulez! La démocrtie, c'est le fait d'agir selon la volonté du peuple! Volonté du peuple qui se traduit par agir selon la volonté de la majorité du peuple, majorité du peuple qui commence à la moitié des citoyens jouissant de leurs droits civiques, plus une personne ayant la citoyenneté et jouissant de ses droits civiques. Si tu n'es pas capable de respecter ça, tu n'as rien à faire là où tu es, tu n'as pas à être garde des sceaux. Retourne à ton métier! Et j'en ai autant au service de la classe politique qui ferait bien d'étudier les idées de réformes que je propose sur ce blog, ou de trouver mieux, avant que cette colère qu'ils ne comprennent pas, les prenne de court.

Donnez le pouvoir au peuple! Donnez-le vraimant par la démocratie directe!

Je me demande si, par hasard, Coluche n'avait pas raison quand il disait: "Il paraît qu'on est cernés par les cons. C'est vrai, mais on se rend pas compte à quel point."

Régis Ducon Lajoie la Marée Monte

N'oubliez pas de venir chaque semaine sur ce blog pour découvrir ce que ce brave Régis a concocté pour vous amuser, ou pour vous faire grincer des dents. Et faites-lui beaucoup de PUB si vous aimez, ou dénoncez-le le plus possible à tout le monde, si vous n'aimer pas.

Bise      

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